Mon Année 2014 [Eloi Mayano-Vinet]

Récapitulatif de mon année cinéma !

On vient à peine de sabler le champagne qu’il faut déjà revenir sur nos moments forts de 2014. Première année à écrire de façon régulière pour Cinemaniak, j’ai vu un nombre important de films tout acabit de l’année. Sur les 207 longs métrages que j’ai vus en 2014, 92 étaient de l’année et 71 ont été vus en salle. Encore LA façon de consommer du cinéma en 2014, la salle de cinéma n’a pas perdu de son lustre. Mes visionnements au Festival du Nouveau Cinéma (14), à Fantasia (13) et aux RIDM (10) ont certainement aidé à monter ma moyenne. Si on ajoute les films non distribués au Québec ou sortis directement en DVD (pour lesquels je me donne le droit de nommer des films de 2013, souvent impossible à voir ici avant 2014), je crois que je peux compter sur les doigts d’une main les films distribués en salle que j’ai vus à la maison.

La Danza de la realidad (Alejandro Jodorowsky)
La Danza de la realidad (Alejandro Jodorowsky)

La nouveauté, c’est bien, mais ce n’est pas tout. Il y a un patrimoine de 119 ans de cinéma dans lequel se plonger et je découvre des perles du cinéma mondial chaque mois dont je ne soupçonnais parfois pas l’existence. En plus de mon top traditionnel, voici 5 films des années antérieures qui m’ont particulièrement chamboulé en 2014 et qui sont maintenant hauts dans ma liste de films préférés:

5- Fuck Cinema (Wu Wenguang, 2005)

4- The Red and the White (Miklos Jancso, 1967)

3- Jungle Fever (Spike Lee, 1991)

2- Welfare (Frederick Wiseman, 1975)

1- The Human Condition (Masaki Kobayashi, 1959)

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Jungle Fever (Spike Lee)

Au niveau de l’écriture, j’ai produit 63 textes cette année pour Cinemaniak, des bons et des minables. Si je devais en sortir 3 du lot qui me paraissent moins pire que les autres, ce serait ceux-ci. Sans doute pour le plaisir que j’ai eu à les écrire autant que pour le soin que j’y ai apporté :

3- Charlie’s Country

2- Boyhood

1- Jim Jarmusch

Pour revenir au sujet principal, disons-le d’emblée, 2014 est assez oubliable. Si je regarde mon top 2013, il y a peu de commune mesure en terme de qualité. Si j’ai eu moins de coups de coeur en Festival, les sorties en salle ont cependant été beaucoup plus solides en 2014 ce qui est bien pour toi, cher lecteur, car ceux-ci se rattrapent beaucoup plus facilement par la suite! Les gros films indépendants et les sorties hollywoodiennes n’ont effectivement pas déçus. Sans plus tarder, je vous présente ici mon top 20, à prendre un peu comme un Top 10 avec 10 mentions.

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We Come as Friends (Hubert Sauper)

20. The Mole Song : Undercover Agent Reiji (Takashi Miike)

19. Nymphomaniac vol. 1 (Lars Von Trier)

18. Under the Skin (Jonathan Glazer)

17. Happy Christmas (Joe Swanberg)

16. The Trip to Italy (Michael Winterbottom)

15. Mommy (Xavier Dolan)

14. Still the Water (Naomi Kawase)

13. Citizenfour (Laure Poitras)

12. Night Moves (Kelly Reichardt)

11. P’tit Quinquin (Bruno Dumont)

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10. The Equalizer (Antoine Fuqua)

Jason Bourne rencontre David Cronenberg; un film d’action parfaitement exécuté au rythme haletant.

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9. Tu Dors Nicole (Stéphane Lafleur)

Le meilleur film québécois de 2014. Stéphane Lafleur a une façon de mettre en scène un réalisme fantastique comme pas un avec de légères touches inoubliables. Son film le plus maîtrisé, mais toujours aussi libre avec en prime une magnifique photographie.

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8. Her (Spike Jonze)

Spike Jonze frappe un grand coup avec un film de science-fiction au futur proche. On semble presque croire que le film se passe actuellement.. Histoire d’amour impossible dans un futur pas si lointain…

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7. Le Conte de la Princesse Kaguya (Isao Takahata)

Magnifique film des célèbres studios Ghibli; le dessin sobre, presque enfantin, couplé avec une histoire d’amour moderne est un chef d’oeuvre qui séduira tous ceux de 7 à 77 ans.

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6. Whiplash (Damien Chazelle)

Une tornade qui a étourdi Sundance en début d’année sans jamais ralentir. Bataille mentale qui prend la forme d’un élève en batterie jazz et de son professeur (J.K. Simmons) fou. Ravira les musiciens et séduira tout le monde.

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5. Gone Girl (David Fincher)

Un suspense sans fautes. Une facture classique, mais parfaitement exécutée.

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4. Charlie’s Country (Rolf de Heer)

Un sujet qui m’est cher, un traitement tout en sobriété et en incompréhension. Mon coup de coeur du FNC.

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3. The Harvest (John Mcnaughton)

Le film m’est resté en tête depuis 6 mois. Angoissant est le terme parfait; des acteurs au sommet de leur forme et une mise en scène glaciale pour un film d’horreur psychologique parfait. Le meilleur film que j’ai vu de ma vie à Fantasia.

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2. Birdman : or (the unexpected virtue of ignorance) (Alejandro Gonzalez Inarritu)

Antonio Sanchez vaut le film à lui seul; partition de batterie psychédélique mémorable, qui se couple avec l’ambiance de superhéros à merveille. La mise en scène et les acteurs sont au poil, mais tout est dans l’atmosphère.

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1. Only Lovers Left Alive (Jim Jarmusch)

Pour la musique, les performances, les acteurs, l’atmosphère, le cool…bref, pour Jarmusch. Dur à le placer dans sa filmographie, mais quelque part dans les 5 meilleurs de mon cinéaste fétiche.

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