Entrevue avec Sophie Dupuis : Solo

Canada, 2023

DUO SUR TON BODY

Mercredi dernier, on jasait drag queen, représentation et toxicité avec Sophie Dupuis.

Solo est ton 3ème film. Qu’est ce qui a nourri chez toi l’envie de parler de la grande famille des drag queens?

Je me suis mise à m’intéresser aux drags sans savoir que j’allais faire un film là-dessus, éventuellement. J’étais vraiment en admiration devant le talent que ça prend pour faire de la drag. Il faut être bon en tout : faire des coiffures sculpturales et du maquillage, créer une esthétique autour des personnages, divertir des foules, être drôle, danser…J’étais vraiment en admiration devant tout ça. Pour moi, de se mettre en drag et de monter sur la scène, c’est un geste politique et un manifeste pour la liberté. C’est faire éclater les codes, c’est requestionner toutes les normes. C’est vraiment une libération. En mon sens, on a besoin de drags dans notre société, c’est vraiment quelque chose d’utile, de nécessaire et d’important. Je pense que ça peut faire du bien à tout le monde si on ouvre notre cœur à ça. Tout ce monde m’intéressait vraiment beaucoup puis j’avais aussi envie de parler de relations toxiques évidemment. C’est la raison pour laquelle je faisais de la recherche depuis un moment. Ce qui m’intéressait, c’était les mécanismes derrière ça, ce qui fait que l’on reste dans une relation toxique que l’on ne comprend pas, ce qui fait que l’on ne sait pas que l’on se fait maltraiter. C’est quoi les bénéfices d’une telle relation ? À un moment donné, je me suis demandé : « pourquoi ne pas mettre les deux ensemble ? ». Et c’est là où je me suis rendue compte que c’était un super match finalement.

Tu parles de mécanismes de relations toxiques et Solo étant un film riche et texturé visuellement, comment as-tu construit un juste équilibre entre l’univers pailleté des drags et la toxicité de la relation entre Simon et Olivier ?

Je voulais créer quelque chose de visuellement très attirant parce que je voulais faire un hommage à la drag, à cette forme d’art. Je voulais les glorifier, les montrer magnifiques, grandioses et flamboyantes. Et de mettre ça en relation avec les relations toxiques, je trouvais ça intéressant car souvent, on a l’impression que les gens qui se retrouvent dans ce genre de relation-là sont faibles ou que ce sont des gens qui l’ont un peu cherché. Pourtant, être un personnage plus grand que nature qui fait soulever les foules le soir, ça n’empêche pas d’être prisonnier d’une relation comme ça. Je trouvais que ça mettait en perspective et donnait un peu d‘humanité à ces « victimes » là.

C’est vrai que l’on a toujours cette image que les difficultés n’appartiennent qu’aux faibles alors que l’on peut très bien avoir un physique avantageux qui répond aux normes de beauté que la société nous impose et avoir malgré tout des complexes.

C’est ça. Je me rends compte que ça ouvre les perspectives de plein de gens à ce niveau-là.

Et si l’univers de Souterrain (lire notre critique ici) était plus sombre et pesant, ici tu explores celui plus coloré du nightlife queer montréalais. Pourtant, malgré ce changement de registre, un lien se tisse entre tous tes films. L’importance de la famille, notamment les rapports que l’on noue en son sein, souvent fusionnels mais aussi conflictuels. À l’instar de la relation mère/fils dans Chien de garde(notre critique) alors qu’ici dans Solo, la figure maternelle est plutôt absente. Est-ce que ce sont des choses qui sont conscientes ou qui ressortent spontanément malgré toi dans ton processus d’écriture ?

Oui. En fait je me rends compte que je parle toujours de famille, mes courts métrages aussi. Dans Souterrain (notre critique ici), tous les mineurs me disaient que c’était comme une vie de famille. La communauté et la collectivité, c’est vraiment quelque chose qui m’attire. J’ai envie de parler de ça, de son importance. J’avais aussi envie de montrer le personnage de Simon, prisonnier de plusieurs relations dont celle parent/enfant. Je sais que c’est très difficile de couper les ponts avec un parent parce que l’enfant est toujours dans un espoir et une attente constante. Je connais des gens qui ont travaillé dans des centres de jeunesse et ils me disaient que même si à chaque fin de semaine des parents supposés venir chercher en visite leurs enfants ne respectaient pas leurs promesses, ces derniers finissaient toujours par dire : « ce week-end mon parent, il va venir me chercher, j’en suis certain, j’y crois ». On dirait que l’enfant a toujours une attente et un espoir de relation d’amour.

D’ailleurs, dans ta filmographie, les personnages dépeints sont souvent prêts à faire beaucoup de sacrifices par amour. JP dans Chien de garde est très protecteur avec Vincent comme l’est la sœur de Simon dans Solo. Penses-tu qu’on peut tout accepter par amour des siens, de sa famille?

Non, je ne pense pas qu’il faut tout accepter. C’est extrêmement difficile de se rentrer ça dans la tête. Si quelqu’un nous manque de respect, si quelqu’un n’est pas à la hauteur de notre amour, si quelqu’un n’est pas capable de remplir nos attentes, il faut partir, il faut se libérer. Je pense que dans Chien de garde (notre critique ici) on avait ce message là. J’aimerais tellement pouvoir permettre ça à des amis, à des gens que j’aime qui me raconte leurs histoires de famille. Je pense que l’on accepte beaucoup trop de choses de la part des membres de notre famille. Je crois qu’on s’impose beaucoup de mal.

Encore de nos jours, peu de films LGBTQ+ racontent une histoire d’amour où l’acceptation de soi n’est pas l’enjeu principal du film (à l’image de Call me by your name). C’était important pour toi d’offrir une vision plus douce, sans encombres de ce que le couple gay peut être ?

Oui, c’était vraiment important pour moi de parler d’une relation avec un contenu queer sans que ça soit souligné que l’on est en train de représenter un couple gay. C’était important que leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou le fait qu’ils fassent de la drag ne soit jamais leur problématique dans le récit. La représentation, c’est aussi ça, présenter des personnes queer dans une normalité, dans une quotidienneté même dans des relations imparfaites. Souvent, je trouve qu’on présente des personnages queer que l’on essaye toujours de valoriser, on les présente donc sans faille, sans faiblesse. Je trouve que ce n’est pas les servir car finalement, ça les déshumanise. Dans ce film là, on montre qu’ils vivent le même genre d’émotions que tout le monde et je pense que c’est ça la vraie représentation. C’est vraiment un objectif que j’avais.

Et cette représentation justement, disons faussée, est-ce qu’elle ne viendrait pas de l’époque dans laquelle on vit où on essaye d’être de plus en plus inclusif que ce soit par rapport à l’identité de genre ou les origines ethniques ? En voulant brosser un portrait bienveillant d’une communauté à laquelle on n’appartient pas, on peut finir par proposer une représentation un peu plus lisse de peur d’être accusé de manquer de respect.

Pour ne pas heurter les communautés ?

Oui. Je me questionne.

Moi je pense que lorsqu’on fait parti de la communauté ou que l’on a un réel intérêt et une bonne compréhension de la dite communauté, ça vient tout seul. On parle souvent de female gaze mais je pense qu’on peut aussi parler d’hetero gaze versus queer gaze, je pense que ça fait partie de la décolonisation d’aborder ces histoires. J’ai travaillé avec beaucoup de gens issus de la communauté queer devant comme derrière la caméra. Mes collaborateurs sont beaucoup appelés à participer à la création. Avec mes acteurs, je fais des semaines de répétition puis on requestionne tout, on brainstorm, on improvise, on réécrit. Je ne pouvais pas faire ça avec des gens qui n’étaient pas issus de la communauté.

On est d’accord. Je soulève surtout un point qui revient souvent, la légitimité à parler d’un sujet pour lequel on nourrit un réel intérêt sans pour autant être directement concerné par ce dernier. Pour toi est-ce que c’est quelque chose qui fait du sens de tenter de défendre les idées d’une communauté à laquelle on ne fait pas spécialement partie ?

Oui oui pour moi il n’y avait pas de question. C’était sûr que j’allais m’entourer. En même temps, il n’y a pas beaucoup de monde qui m’ont demandé si je fais moi-même partie de la communauté, mais j’ai commencé ce film-là en disant que je n’en faisais pas partie, tout en sachant très bien que ce n’était pas vrai. On ne devrait pas avoir de difficultés.

Pour moi ça ne devrait pas également. Mais je sais qu’on est à une époque où on le questionne souvent. Je prends souvent l’exemple de Kathryn Bigelow qui va faire Detroit sur les émeutes raciales aux EU en 1967 alors qu’elle n’est pas noire. Pourtant, elle s’est entourée d’historiens et de collaborateurs issus de la communauté pour écrire son film. Également dans les années 90, elle fait Strange days, un film dans lequel elle donne le rôle principal à Angela Bassett (une actrice noire) ce qui pour l’époque était vraiment rare. Ça n’a pas empêché qu’elle se fasse ramasser dans plusieurs articles parce qu’on est à une époque où on questionne énormément la légitimité justement ou pas d’avoir le droit de travailler avec respect et bienveillance sur une communauté à laquelle on n’appartient pas.

Je crois que si on a un vrai amour et une vraie admiration de ce monde-là et qu’on fait bien nos devoirs, notre recherche et qu’on s’entoure bien, ça  peut être tout aussi pertinent d’être des créateurs derrière des œuvres et des réalités queer que l’on n’a pas vécues.

C’était important pour toi du coup d’avoir dans ton casting de vraies drag queens ? Je pense à Tracy Trash très connue à Montréal, jouée par Marc-André Leclair que l’on a vu dernièrement au cinéma dans Le temps d’un été ou au théâtre dans Hosanna de Michel Tremblay ?

Comment as-tu casté ton équipe ?

J’ai vu tous les acteurs/actrices de la communauté intéressés.es au film. Je les aie tous vus en audition, je n’ai pas fait de tri. Et toutes les drag kings  intéressées je les aie vues aussi. Pour les 4 rôles de drag, j’ai dû voir à peu près 200 personnes. J’ai passé tout un été à faire des auditions que je souhaitais longues pour avoir le temps de se rencontrer, de se parler, de se raconter des affaires. On a beaucoup travaillé. J’espérais avoir un cast à majorité queer car je voulais avoir leurs regards, leurs commentaires. Ça a été le fun à travers ce processus là parce que toutes les drags que l’on a rencontrées nous donnaient leur approbation, tout en nous disant qu’il y aurait eu besoin d’un film comme ça quand elles étaient jeunes pour se reconnaître et se faire valider. Les acteurs que j’ai castés, finalement, disaient qu’ils avaient l’impression de participer à quelque chose de vraiment important parce qu’ils savaient la portée que ça pouvait avoir pour n’importe quel jeune ou adulte queer. Au Québec, en plus, on n’en a pas beaucoup du contenu comme ça.

C’est vrai.

On s’est rendu compte que l’on participait à quelque chose qui pouvait avoir un vrai impact.

C’est super en effet d’avoir eu cette représentation-là. Et tu retranscris très bien la fulgurance et l’effervescence du milieu de la drag, du maquillage aux coiffures lors de chorégraphies bien senties. Comment as-tu pensé l’univers visuel du film ? Quelles étaient tes références ?

Je n’avais pas beaucoup de références cinématographiques. Je ne travaille pas beaucoup avec des références. Je n’aime pas trop ça partir d’ « exemples ». On est parti de tout ce qu’on trouvait en ligne sur les drags et il y avait beaucoup de contenu. On voulait les magnifier et parler de ce qu’elles aiment montrer de leur art. C’était plutôt ça notre référence que des films.

Au niveau des pistes sonores est-ce que dès ton processus d’écriture tu avais déjà ces idées précises pour monter tes scènes ou ce sont des choses qui sont venues par la suite ?

J’en avais quelque unes en tête mais c’est plus venu par la suite. Ça a évolué aussi pendant le processus de création et de préparation. Il y avait des évidences comme Chaka khan (I’m every woman), Abba (Voulez-vous). C’était des choix que j’avais dès le départ. Après, je me suis entouré de gens, de DJ qui travaillent pour des soirées gays par exemple, pour m’aider et me donner des conseils musicaux. Il y a des chansons auxquelles j’ai pensé grâce à eux. C’était presque un petit casse-tête scénaristique de choisir les bons morceaux pour les bons moments qui allaient bien raconter l’histoire. C’était vraiment un trip de faire ça et en même temps très complexe. Il y avait la toune finale, le cover du groupe Perfume genius auquel je tenais absolument qui a été hyper difficile à avoir. Mais on a fait des pieds et des mains pour l’obtenir.

J’imagine en effet que pour les droits d’auteur, ce n’est pas toujours évident. On sait combien les chansons originales coûtent très chères et que ce n’est pas facile de les avoir pour un film.

Oui mais c’est un choix par exemple. On savait qu’on allait faire un film de drag et qu’on allait devoir mettre beaucoup d’argent dans la musique.

Comme dans les perruques, dans les costumes…

Exact. Tout ça on le savait depuis le départ. Mon producteur, qui est mon grand ami et qui a fait tous mes longs métrages, avait été mis au courant dès la première ligne que j’ai écrite au scénario. Il savait qu’il fallait mettre beaucoup d’argent dans tout ça. Il nous a vraiment suivi dans nos folies. Il a compris l’importance de bien le faire.

Ça fait partie de l’univers effectivement. Un film de drag sans en mettre plein la vue et les oreilles, on passerait à côté du sujet. Il faut bien faire rêver.

Il y a quelque chose qui m’a marqué dans ton film, c’est la dualité que l’on ressent. Lorsqu’on voit un numéro de drag, il y a souvent deux parties, une première qui commence habillée et une seconde où, sur un changement de musique, le corps se dénude davantage. Comme un thrill offert au public, comme il y a deux versants à la personnalité de Simon, comme il est question de la rencontre avec Olivier et avec soi-même. La dualité, on la ressent donc dans la construction du personnage et de son alter ego. Parce qu’il n’est pas rare chez une drag queen que la scène permette de se réconcilier avec son image et avec son corps. Simon dis-même dans une scène qu’il n’aime pas ses bras trop gras. En drag queen, on extériorise, on surjoue et on se moque parfois même de soi pour mieux vivre ses insécurités, ses angoisses, ses complexes. C’est très théâtral.

C’est quelque chose auquel tu pensais quand tu écrivais ?

Plus j’avançais dans l’écriture plus je comprenais ça en fait. Même que Théodore Pellerin et les comédiens quand ils ont embarqué ont souligné ça dans notre travail ensemble. On s’est rendu compte de cette dualité en travaillant et en créant les personnages. Plus ça avançait, plus je me rendais compte que c’était intéressant de mettre en relation quelqu’un qui est confiant et pense se connaître, tout en se faisant écraser et atteindre par quelqu’un qui le bouffe. C’était vraiment intéressant de mettre ça en parallèle et de montrer qu’à la fin, il doit se libérer des gens qui ne l’aiment pas bien pour réapprendre à se connaître, notamment à travers son personnage de drag qui le grandit et le magnifie. Je pense vraiment qu’il y a des gens qui apprennent à se connaître eux-mêmes en créant leur personnage de drag. Je pense que Simon fait ça.

On sent beaucoup de bienveillance envers tous tes personnages. Est-ce que c’est quelque chose qui était important pour toi ? Même le personnage d’Olivier (Félix Maritaud) que l’on pourrait aimer détester par rapport à la relation toxique qui le lie à Simon. On sent malgré tout cette envie de ne pas porter de jugements d’être plus en retrait de ça.

Ça a toujours été comme ça dans ma façon de travailler. On dirait même que plus j’avance comme scénariste, plus je développe de la bienveillance dans ma vie personnelle, parce que j’apprends à aimer tous les personnages de mes films peu importe leurs comportements. Je pense que l’on n’a pas le choix d’aimer les deux côtés de la médaille, sinon on ne fait pas un bon film. Ce n’est pas intéressant de faire un personnage de vilain au même titre que de ne pas mettre de nuances chez Simon qui serait une pauvre victime. On s’est rendu compte en travaillant avec les deux gars lors de nos répétitions à quel point finalement, il n’y a pas une personne de toxique mais une dynamique toxique. Une relation, ça se fait à deux. Il y a quelqu’un qui vient chercher quelque chose là-dedans et si l’autre reste, c’est qu’il a quelque chose à prendre là-dedans.

Il y a une forme de confort que l’on vient valider.

Oui c’est ça.

Tu sais, je dis toujours il n’y a pas de bons ou de mauvais colocs, il n’y a que des gens qui n’arrivent pas à vivre ensemble.

C’est ça exactement. C’est ça qu’on s’est rendu compte en répétant. On voulait parfois ne pas juste se ranger du côté de Simon. Il y a des gens qui ont vu le film avec qui on a eu par après des grosses discussions à savoir qui est le plus toxique des deux. Est-ce que les attentes de Simon ne correspondaient juste pas du tout avec ce qu’Olivier voulait et était capable de donner. C’était intéressant justement de ne pas mettre la faute sur une personne.

Oui il faut apprendre à verbaliser nos attentes, nos envies et nos besoins, ce que fait peu Simon. À la vision du film, il semble ne pas savoir lui-même ce qu’il souhaite vraiment. Et c’est juste vers la fin du film qu’il découvre davantage ses aspirations. Quand on ne sait pas ce qu’on veut, je pense que c’est dans des moments de même qu’on est un peu plus passif et que l’on accepte des situations que l’on ne tolérerait pas en temps normal.

Oui exactement.

Après la sortie chaotique de Souterrain en pleine pandémie, reportée plusieurs fois, comment appréhendes-tu la sortie de Solo ?

Ça se passe déjà hyper bien. On a déjà des commentaires de gens qui nous disent à quel point ils ont ouvert leur perspective grâce au film. Je parle du public moyen qui fait partie de la communauté ou qui se dit : « oh mon dieu  je me suis rendu compte que j’ai vu du monde normal sur l’écran ». Il y a vraiment des gens qui sont en train d’ouvrir leurs horizons et on est vraiment excité par ça. Je t’avoue que lorsqu’on a tourné, on pensait pas non plus sortir ce film-là dans le contexte social et politique actuel.

Ça n’avait pas encore dégénéré à ce moment-là.

Tu parles de l’histoire autour de la drag queen Barbada à Montréal ?

Pas juste Barbada mais de tout ce qui se passe aux États-Unis. On est en train de faire des lois contre les drags pour finalement mieux pouvoir viser la communauté trans. C’est hyper dangereux ce qui se passe, c’est grave.  Il faut vraiment porter une grande attention à ça alors que le public moyen ne le fait pas du tout. Les gens ne sont pas intéressés à ça parce qu’ils ne comprennent pas à quel point c’est grave.

Ils ne comprennent pas les enjeux.

Non c’est ça. On se rend compte que notre film est important présentement et qu’il peut avoir un réel impact. On a fait 3 projections à Trois-Rivières et déjà on avait des commentaires qui allaient dans ce sens-là. On se dit peut-être que l’on va changer des choses grâce au film. Et ça, ça me réjouit totalement. Je sens vraiment qu’on peut changer les choses. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a des gens qui arrivent à se connecter à des réalités auxquelles ils n’auraient jamais porté d’attention ou d’intérêt. Tout d’un coup, grâce à des personnages auxquels ils s’attachent, ils ont envie que ces derniers aillent au bout de leur quête et trouvent le bonheur.

Et de cette manière-là, ils s’intéressent à des sujets qu’ils ne connaissent pas pour finalement ouvrir leur cœur à ces gens-là, à ces univers-là. J’y crois vraiment profondément à ce film.

Durée : 1h42

Crédit photos : Bravo Charlie

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