FIFEM [Jour 3]

C’est aujourd’hui que l’on sent que le festival a vraiment prit son envol, le cinéma Beaubien, où se tient la majeure partie des activités, était bondé des jeunes cinéphiles!

Au programme aujourd’hui, Holly à la recherche d’un cygne de Kong Sheng (♥♥♥), un film chinois présenté avec narration française en direct.

Holly perd sa mère dans un accident et s’isole dans un mutisme total, son père qui vit en région éloignée est appelé pour venir s’occupé de sa fille. Celui-ci l’amène avec lui sur son lieu de travail. La fillette semble particulièrement fasciné par les cygnes. Lors d’un fugue, elle croise le chemin d’un cygne blésé. C’est au contact de cette animal qu’Holly s’ouvre au monde. 

La prémisse rappelle étrangement Fly Away Home de Carroll Ballard, classique du cinéma « animalier ». Ces dans les périples que l’enfant doit traverser pour le bien être de son oiseau que le film diverge de celui de l’américain.  Kong Sheng nous présente une Chine que l’on ne voit pas souvent dans le cinéma chinois qui nous parvient ici, celui de la Chine rurale contemporain, d’une Chine qui prend soin de ses espèces menacés, un Chine presque occidentalisé. La forme narrative même du film est occidentalisé, les bons, les méchants, un enjeu, une série d’aventures qui amènera les bons à destination, quelques ralentis et utilisations dramatiques de la musique viennent ponctué le récit…  Que cela ne gâche pas notre plaisir, le tout est adroitement mené et servis par de formidable interprète. Le réalisateur et son directeur photo donne un charme fou à la saison automnale, il y a des magnifiques plans dans les herbes hautes qui bordent la rivière aux cygnes…

Lors de sa sortie au printemps dans les salles en France, Chroniques d’une cour de récré de Brahim Fritah (♥♥♥½) avait été relativement bien reçut par la presse. Premier film qui trouve écho à 1981 de Ricardo Trogi, le réalisateur nous raconte l’année de ses 10 ans. Durant cette année, France 3 présenta le premier film 3D à la télévision, Steve McQueen, en l’héro des actions, décédait, et l’usine du père de Brahim se relocalisait.

Le festival met de cote d’âge pour ses films présentés et le film de Fritah reçus la mention 10 ans et plus. Disons que c’est limite, puisque le film a une ligne narratrice assez complexe, jonglant dans une univers parfois réel, parfois rêvé, la ligne de limitation entre les univers n’est pas toujours des plus évidentes. Le réalisateur joue beaucoup avec la matérialité de l’image cinématographique: noir et blanc, arret sur image, superposition des images. Ce qui nuit parfois dans le cinéma familiale, c’est que le réalisateur infantilise son propose et son traitement, ici ce n’est pas le cas, Brahim Fritah ne prend pas les jeunes spectateurs pour des cons. Le film joue la carte de la nostalgie plus que celle du rétro, l’époque est évoqué, quelques accessoire, ici et là une référence culturelle a l’époque, un blouson un peu vintage, une télévision d’une autre technologie… mais jamais clairement, on est a mille lieu de ces films rétro américaines qui force la note à l’extrême (ex. American Hustle)

Laurent

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