American hustle ( American Bluff)

7e long métrage pour David O. Russell, qui définitivement, à du mal à [re]trouver sa voix. ♥♥

Au début, il y a eu Spanking the Monkey et Flirting with Disaster, deux comédies off-beat, légèrement déjantées et en tout point charmantes, puis vient Three Kings, en 1999, virulent, précis, pertinent.

En 2004, c’est le tour de I Heart Huckabees, qui malgré quelques écarts et déraillements, avait assez de drôleries pour en faire oublier les erreurs. Et là tout tourne au vinaigre, Fighter en 2010, insupportable, Sylver Lighting Playbook en 2012, terne et inutile et aujourd’hui, American Hustle, qui sans être un échec total, est bancal au possible.

Arnaque_américaine_afficheNous suivons des gens, des gens qui en voix-off nous racontent leur vie, leur occupation quotidien, leurs mauvaise ou bonne combine criminelle. Pour peu nous nous serions cru chez Scorsese en mode Goodfellas ou Casino, mais il manque l’ambleur et la fluidité, la précision du montage des films de Scorsese… Pour peu nous serions cru dans une suite de Boogie Nights, mais si le coté kitsch des costumes stéréotypés servait les propos hommages-parodiques de Paul T. Anderson, ici nous avons le sentiment d’être devant un long gag visuelle qui ne lève pas, en fait nous avons  l’impression de voir un proche parent de Funkytown de Daniel Roby, l’un des plus monumentaux navets du cinéma québecois des dernières années…

Puis il arrive à nous raconter un histoire… un truc qu’on a vu mille et une fois au cinéma, une Xème version de l’arroseur-arrosé, si vous avez vu The Sting de George Roy Hill, Matchstick Men de Ridley Scott, Confidence de James Foley, ou même le très moyen Paranoia sorti plus tôt cette année, vous verrez venir le «puntch» final dès la première moitié du film. Et O. Russell prend 2 heures et demi de notre temps pour nous raconter cette prévisible histoire.

Heureusement, le film a quelques points forts, une trame sonre à tout casser, qui va de Duke Ellington et Thelonious Monk à Donna Summer et Elton John. Et un trio acteur (Christian Bale, Amy Adams et Bradley Cooper) qui portent sur eux le film en entier et l’empêche de tomber de un morbide ennui, malheureusement, nous ne pouvons en dire autant du reste de la distribution, Jennifer Lawrence, hystérique et insupportable, Louis C.K., caricatural et sans relief et Jeremy Renner, pourtant l’un des acteurs américain les plus talentueux du moment, est pitoyable, incarnant un personnage qui ne lui va visible pas.

Laurent

**class!K**

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