Le Festival du Nouveau cinéma fut l’occasion de découvrir une unique programmation de films. Voici une sélection de 5 films de la programmation, déjà en salle ou à venir, à ne surtout pas manquer.
Festival du Nouveau Cinéma (Montréal, Québec, Canada)
Festival du Nouveau Cinéma
A hero : Le déshonneur d’un homme maudit
À mesure que le film avance, le cadre n’a de cesse de restreindre la liberté de mouvement du héros, malmené d’un bord à l’autre de l’écran, dans un espace s’apparentant à un huis-clos familial ou sociétal.
La traversée : Exilés de l’enfance
La peinture et le cinéma. Ces deux médiums artistiques se rencontrent et s’enrichissent l’un de l’autre dans le sublime premier long-métrage de la réalisatrice française.
Gagarine : Perdu dans l’espace urbain
Fanny Liatard et Jérémy Trouilh compensent leurs faiblesses scénaristiques par une réalisation inspirée, inventive, pleine d’audace et de fulgurance, d’onirisme et de poésie.
Jeanne “Thunberg” : au nom de la mère, de la fille et de la France
Greta Thunberg, sors de ce corps !
Thelma : non ma fille, tu n’iras pas flirter
Il est dommage que l’œuvre de Trier pèche par son manque de substance n’utilisant son potentiel qu’à des fins pernicieuses. La religion apparaît souvent comme un ressort dramatique factice pour générer du stress chez Thelma, tout comme ses pulsions sexuelles qui l’exhortent à lutter contre des sentiments contradictoires. Si la grotesquerie et l’absurdité du twist final déroute et détruit tout le travail du cinéaste à s’éloigner du film d’adolescent classique, Thelma est une œuvre mineure dans sa jeune filmographie malgré tout prometteuse.
Gabriel and the mountain: le tombeau d’un mariole
Dès les premières minutes du film, le réalisateur ne joue pas sur l’attachement du spectateur au personnage principal, balayant tout effet de suspense inopportun. Présageant une fatalité inexorable, la caméra en plongée suit deux hommes fauchant des herbes jusqu’à la découverte de la dépouille de Gabriel. Il est là, inerte, le corps lové sous une roche, dans un linceul bucolique que la nature vient rendre apaisant. Pendant un instant, Gabriel ne court plus après le temps. C’est dans ce seul plan emprunt de poésie que se dessine sous nos yeux toute l’affection du metteur en scène pour son ami.
Mademoiselle [The handmaiden]
Mademoiselle est un thriller érotique haletant. C’est surtout un film sur le désespoir d’une héroïne aux prises avec un passé douloureux. Par l’entremise d’une réalisation inventive au rythme soutenu, Park Chan-wook fait de sa Mademoiselle un film singulier, en accord avec le classicisme de l’époque dépeinte, et qui néanmoins rassemble ses thèmes de prédilection : la vengeance, le sadisme et la justice.