Série B française de haut calibre ♥♥♥♥
Le premier jour de l’été; le dernier jour d’école. Le jour où les meilleurs amis que sont Daniel, Tom et Victor décident de sécher leur dernier cours (et la retenue qu’ils ont reçu collectivement) pour errer à travers la campagne française à la recherche de méfaits préadolescents à commettre. Ceci les mène aux Studios Blackwood, un endroit abandonné où l’on retrouve des décors tels que des bateaux pirates, des villes du Far West et des rues de ville américaine moderne. Ceci les mène aussi à la maison d’un duo père-fils de tueurs et à une terrifiante journée ensoleillée, qui s’étire jusqu’à tard dans la soirée. Il y a nulle part où se réfugier — pas même à la maison. Surtout pas à la maison.
C’est sur ce scénario très classique qu’Alexandre Bustillo et Julien Maury (A l’intérieur) livrent avec Aux yeux des vivants un film horrifique d’une très grande beauté. Extrêmement recherché à la fois sur son écriture, sa mise en scène et sa direction artistique, ce nouveau long aux allures d’hommage à Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse) est un petit bijou qui se laisse dévorer sans aucune modération.
Certes, le mixage son est un poil exagéré (mais après tout, c’est assez souvent le cas dans les films de genre) et il existe ici et là quelques facilités à l’écriture comme au montage)… Mais le tout reste comme une œuvre picturale d’une beauté incroyable (les scènes sont souvent présentées comme des tableaux)
Dès les première minute, un rythme lent et lourd sous-entend au spectateur qu’il en aura pour son argent avec ici et là de l’humour intégré idéalement. Cet hommage aux 80’s fonctionne à plein régime grâce à un duo de réalisateurs impliqués et qui ne laisse finalement peu de chose au hasard…et tant pis si le toujours excellent Zacharie Chasseriaud (Au nom du fils, Les géants) est loin d’avoir 13 ans…c’est aux imperfections qu’on aime certain films encore plus fort
