Tirez la langue mademoiselle

Subtilité et émotion sont les maître-mots du second long métrage d’Axelle Ropert ♥♥♥♥

Boris et Dimitri Pizarnik sont médecins dans le quartier chinois à Paris. Ils sont frères et c’est ensemble qu’ils pratiquent leur métier, consacrant tout leur temps à leurs patients.
Une nuit, ils sont amenés à soigner une petite fille diabétique que sa mère, Judith, élève seule. Ils tombent tous deux amoureux de Judith. Bientôt, tout sera bouleversé…

Axelle Ropert, dont on disait qu’elle avait offert à Valérie Benguigui son plus beau rôle dans La famille Wolberg, revient avec un second long métrage aux sentiments exacerbés.

Ici elle s’intéresse au triangle amoureux avec une élégance et une subtilité incroyable. Certes la première partie posant le décor est poussive, emmenant le spectateur dans les travers d’une intrigue plutôt plate !

Mais dès lors que son regard se pose sur le visage de Cédric Khan, elle réussit à donner une toute autre dimension à son film et finit par sublimer autant sa mise en scène que ses acteurs : Les décors se font plus pâles, la musique se fait plus désuète…C’est comme si pendant une heure, Axelle Ropert avait choisi de poser lentement les éléments neutres de son films… et qu’à cœur ouvert, tout pouvait éclore tels des battements de cœurs masculins…

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Lentement le rouge des vêtements de son personnage féminin (superbe Louise Bourgoin) évolue vers la clarté…Même dans son travail (pourtant lieu sombre), la caméra s’attarde au bleu clair des souliers…Et surtout elle finit par retrouver le sourire…

Le spectateur est comme emporté au chaud dans un cocon dont il ne voudra plus ressortir… comme submergé par l’émotion… Tirez la langue étant sans doute, avec Sarah préfère la course, le film francophone le plus émouvant de l’année.

Pour sa seconde réalisation, Ropert choisit majoritairement des non-acteurs…La néo-comédienne Louise Bourgoin, ses amis réalisateurs Serge Bozon et Cédric Kahn dont elle finit par sublimer le regard. Je mets au défi  quiconque de ne pas tombera en amour avec le visage de Kahn à l’issue de ce très joli Tirez la langue mademoiselle !

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