Suite d’Olympus Has Fallen sorti en 2013 et réalisé par Antoine Fuqua, London has fallen (La chute de Londres pour le marché français) sort vendredi sur nos écrans. Série B au budget confortable, le film lorgne du côté des années 80 de par sa radicalité et son patriotisme parfois exacerbé.♥♥♥
Suite au décès du premier ministre britannique, les dirigeants du monde entier se rendent à Londres pour assister aux funérailles nationales. Ils tombent alors dans un piège tendu par des terroristes bien décidés à mettre la ville à feu et à sang. L’agent des services secrets interprété par Gerard Butler a alors pour mission de protéger le président américain qui demeure la cible principale du groupe terroriste….
Avec un postulat de départ à la fois démesuré mais renvoyant cependant tristement à l’actualité, l’action de La Chute de Londres possède une résonance particulière. Le film s’inscrit dans la lignée d’un certain cinéma d’action américain des années 80 plus communément appelé « cinéma reaganien ». Des films patriotes et sans concession où le héros était un rempart à toute agression extérieure menaçant les valeurs occidentales. Le genre avait été mis à mal par la sortie en 1988 du chef-d’œuvre de John McTiernan Piège de Cristal qui redéfinissait le modèle du héros américain en le rendant à la fois plus vulnérable et moins patriote.
La chute de Londres est indéniablement un film-miroir d’une société américaine redevenue paranoïaque et sécuritaire. Cependant, au delà de son idéologie discutable, le film possède des qualités indéniables et se caractérise par une réelle ambition quant au traitement de son sujet. On y voit une ville de Londres quasiment vide, en proie à la peur et transformé en véritable zone de guerre. La chute de Londres ne s’embarrasse d’ailleurs pas trop de longues scènes d’exposition, le spectateur est rapidement plongé dans le feu de l’action. Certaines fulgurances traversent le film au niveau de sa mise en scène avec notamment un très joli plan-séquence vers la fin du long-métrage. De manière générale, La chute de Londres est soumis à un rythme effréné qui gagne en intensité au fur et à mesure que le récit avance. S’en ressort un film ambitieux, énergique et incroyablement ludique.
Si le message que véhicule parfois La chute de Londres peut prêter à débat. Le film n’en remplit pas moins son contrat de très bonne série B d’action. Le réalisateur Babak Najafi fait parfois preuve d’une réelle ambition dans sa mise en scène qui donne une vraie ampleur au film. A réserver à tous les amateurs de films d’action et nostalgiques des années 80.
Auteur: Benjamin Sivignon