Un petit film Québécois pour la clôture du Festival de la Ville de Québec ♥♥

Trois amis d’enfance décident de se payer un voyage de rêve à Amsterdam durant lequel ils bien l’intention de ne se priver d’aucuns plaisirs. Mais au moment de rentrer au Québec, l’un d’eux décide de rester sur place. Ses deux comparses rentrent seuls et inventent une histoire à dormir debout pour justifier l’absence de leur ami.

Ce premier mensonge ne sera que le début de leur lente descente aux enfers.

Il y a beaucoup à dire sur Amsterdam

Tout d’abord parce qu’il y a dans ce petit film la recherche de faire passer un message intéressant et beau. Et ensuite car ses protagonistes sont des personnes touchantes et qui s’impliquent dans des projets avec le cœur. Pourtant Amsterdam est loin d’être la réussite qu’on souhaiterait.

Après une première heure très laborieuse, le film lève doucement tout en continuant de souffler le chaud et le froid apportant ici quelques touches de grâce et là quelques minutes d’agacement.

Les acteurs font, pour certain, leur maximum, mais on les sent toutefois perdus dans des personnages qui soit manque de profondeur, soit son dirigés étroitement. Bien sûr il y a Fanny Malette (trop rare à l’écran). Il y a aussi Suzanne Clément (qu’on a déjà vue beaucoup plus sublimée) et Gabriel Sabourin avec son jeu empreint d’humilité et de gentillesse.

Mais le problème du scénario se pose réellement tout comme son traitement (la première heure ne permet aucune empathie avec les personnages et la musique omniprésente agace). C’est étonnant lorsqu’on sait que Stefan Miljevic, dont c’est ici la première réalisation, a plusieurs fois scénarisé ou co-scénarisé pour le grand écran.

«On cherchait un endroit qui fait rêver. Las Vegas ne m’attirait pas. On voulait quelque chose de plus exotique. Au-delà du fait que les drogues douces et la prostitution y sont légales, Amsterdam est une ville magnifique.»

C’est pourtant la partie européenne qui est la moins réussie dans Amsterdam : Plans insuffisamment construits, musique exagérée comme pour camoufler l’absence d’intérêt réel (en effet, l’intrigue débute à la fin de l’escapade) et surtout manque d’originalité ! Si l’on comprend que le réalisateur cherchait à ne pas pasticher la série Hangover, il est aisé de voir son approche façon Auberge Espagnole de Klapish se noyer dans un ensemble de plans choisis à la va-comme-je-te-pousse…

Heureusement la suite est de meilleure facture. Mais si la fin est toutefois mi-figue mi-raisin, elle offre une jolie scène non-parlée où chacun commence à comprendre les enjeux dissimulés de l’histoire…

C’est toutefois peu pour faire un grand film.

Genre: Thriller psychologique – Origine: Québec, 2013 – Durée: 1h45 – Sortie en salles: 11 octobre 2013 – Réalisation: Stefan Miljevic – Scénario: Louis Champagne, Stefan Miljevic, Gabriel Sabourin – Production: Antonello Cozzolino, Josée Vallée – Distribution : Robin Aubert (Sam), Gabriel Sabourin (Jeff), Louis Champagne (Marc), Fanny Mallette (Béatrice), Marie-Chantal Perron (Simone), Suzanne Clément (Madeleine)

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