Boîtes à malice – ♥♥♥½
Sous les rues pavées de la riche Cheesebridge habitent des créatures, qui ramperaient hors des égouts la nuit pour voler ce que les habitants ont de plus cher: leurs enfants et leurs fromages. Un jeune orphelin, élevés par ces trolls collectionneurs de déchets, doit sauver sa famille d’adoption de l’extermination.
Après Nick Park (Wallace & Gromit, Chicken run) et Henry Selick (L’étrange Noël de M. Jack, James et la pêche géante, Coraline), les studios Laika reprennent le flambeau de l’animation image par image. Au-delà de proposer un film visuellement et techniquement impressionnant, Anthony Stacchi et Graham Annable offrent une véritable fable sociale traitant de la différence, de la tolérance, de l’appât du pouvoir et de la normalité. Les petits s’amuseront des pitreries de ces trolls tirant leur nom du logo figurant sur la boîte leur servant d’habillement (Fish, Pickles, Shoe, Knickers…) tandis que les plus grands s’émerveilleront de la finesse des accessoires, marionnettes et de la lutte des classes dans un Mont-Saint-Michel resitué à l’époque victorienne. Autre détail amusant : la ressemblance des deux personnages principaux (Eggs et Winnie) avec leurs voix célèbres (Elle Fanning et Isaac Hempstead-Wright). Le reste de la distribution vocale est à l’avenant (Ben Kingsley, Simon Pegg, Toni Colette, Nick Frost, Traci Morgan…). Un conseil : restez jusqu’à la fin pour profiter d’une superbe séquence mêlant mise en abîme de la création artistique et réflexion humoristique sur le libre-arbitre.
Même si le scenario garde un déroulement très classique et que la morale n’est pas trop bousculée, petits et grands passeront sans aucun doute un bon moment en compagnie de cette charmante communauté.