The Best Exotic Marigold Hotel [Indian Palace]

The Best Exotic Marigold Hotel est le retour en force de John Madden après quelques films plutôt décevants. ♥♥♥♥

John Madden est l’homme derrière Shakespeare in LoveMrs Brown et Ethan Frome, mais dernièrement avec The Debt et surtout Killshot, il ne semblait plus avoir l’efficacité d’antan. Il revient avec une comédie sur le vieillissement et comme toute bonne comédie anglaise, il y cache un bien triste constat social.

Un groupe de personnes âgées d’horizons divers se retrouve à répondre à une annonce mensongère. Ont annonçait un hôtel luxueux pour retraité en Inde, ils se retrouvent dans un hôtel au bord de la ruine géré par une infatigable idéaliste. Ils y prennent logis, s’attachent de façon particulière à l’hôtelier. 

Derrière, l’allure de comédie exotique, il se cache deux choses, d’un coté un coming-of-age films qui a joliment reversé la formule en ne parlant pas des problèmes de adolescences, mais plutôt ceux du troisième âge et de l’autre un film social grave qui parle du problème de la situation monétaire précaire des retraités.

Un coming-of-age films,  c’est généralement des jeunes adolescent qui sont confrontés aux problèmes de la vie adulte, de l’ouverture sur une nouvelle vie, vers de nouveaux horizons. C’est des récits sur l’apprentissage à vivre avec un nouveau statut social. C’est exactement ce que vivent les résidents du Marigold Hotel, ils apprennent à vivre avec de nouveaux responsabilité (Evelyn Greenslade, joué par Judi Dench, doit par exemple vivre avec les dettes d’un défunt mari) ou un nouveau statut social (les Ainslie doit apprendre a vivre non pas avec leurs salaires de travailleurs, mais avec leurs rentes de retraités). Et la quête du premier amour de l’adolescence, ce transforme pour Norman Cousins et Madge Hardcastle en la quête de celui ou celle qui sera leurs derniers amours. Dans un coming-of-age films standard, il y a souvent une place laissé à la psychologie à deux sous : «on n’a qu’une vie à vivre», «aujourd’hui, c’est le premier jour du reste de ma vie» etc. Pour un cardiaque vieillissant comme Graham Dashwood, ces dictons usées prennent une vérité nouvelle. Le statut social du retraité est méprisé, comme peu l’être celui de l’adolescent, rendu à un certain age, c’est beaucoup plus difficile pour Norman Cousins d’avoir des conquêtes féminines et pour Madge Hardcastle, elle n’est vu par ces enfants que  comme quelqu’un qui n’a rien d’autre à faire de son temps, maintenant qu’elle est à la retraite, que d’être la nounou de service pour ses petits-enfants, pour eux l’Inde est un manière de fuir leur réalité. 

Le point de départ de cette histoire, la raison pour laquelle, c’est moins le cas pour le personnage de Graham Dashwood, que ce groupe d’anglais ce retrouve dans un hôtel pour retraités en Inde, est en fait un constat social bien grave. Les Ainslie n’ont pas économisé assez pour leur retraite, ce supposé hôtel luxueux en Inde est le seul luxe qu’ils peuvent s’offrir, Evelyn Greenslade doit vendre sa maison pour couvrir les dettes de son défunt mari, Muriel Donnelly, interprété par la toujours géniale Maggie Smith, doit aller se faire opéré en Inde parce que le système de santé britannique ne répond pas ces attentes. Ça en dit long sur la réalité des gens d’un certain âges.

Dans tout ça, John Madden fait un travail remarquable, il ne tombe pas dans des facilités des clichés exotiques, il tisse assez bien les différents parcours qui s’entrecroisent. En général, il tire le meilleur parti de ses décors et de ses comédiens, sauf peut-être une ou deux reprises où il tombe dans un imagerie boboche, par exemple, à un certain moment l’un des résidents décède après avoir fait la paix avec lui même et son passé, la scène est accompagnée de très longs plans sur un grand oiseau blanc qui prend son envol… on a déjà vu plus original. Mais la réel clé du succès du film est le travail des géniales acteurs et actrices qui créent des personnages hauts en couleur, de Maggie Smith à Judi Dench en passant par Tom Wilkinson et Bill Nighty, sans oublié Dev Patel tout à fait charmant dans la peau de l’hôtelier idéaliste et amoureux, tout le monde est au sommet.

Laurent

**class!K**

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