Shaun le mouton – Une bonne comédie décerébrêêêêêêe… ♥♥♥♥
En voulant faire une blague à leur fermier, Shaun et les autres moutons l’entraînent accidentellement jusqu’à la Grande Ville. Accompagné du chien de berger Bitzer, le troupeau se retrouve embarqué dans une aventure complètement folle…
Une animation artisanale
À l’heure de la 3D et de la technologie à tous crins, l’animation artisanale image par image n’a pas encore dit ses derniers (bons) mots et on retrouve avec délectation et nostalgie un nouvel (et sixième) opus du célèbre studio Aardman, qui surpasse ici ses concurrents du studio Laika, dont les Boxtrolls offraient déjà un divertissement de bon niveau.
Un humour so british
Sur un scénario à la base assez classique sur les oppositions ville / campagne et homme / animal, Richard Starzak reprend le flambeau de Nick Park (ici seulement producteur exécutif) et suit fidèlement le rythme, l’humour tordu anglais délicieusement burlesque. Au-delà des qualités sidérantes de l’animation et de ses détails stylistiques, la mise en scène, la photographie et la poésie font de ce film un nouveau chef d’oeuvre, au même titre que Chicken run ou Wallace et Gromit, dont Shaun le mouton est en fait le spin-off puisqu’il apparaissait dans le premier épisode (Wallace et Gromit: rasé de près) avant d’avoir sa propre série de 130 épisodes en 2007. On évite ici l’écueil du film à sketchs tout en amusant le spectateur dans une suite ininterrompue de gags décalés, et en l’invitant à retrouver les (nombreux) clins d’oeil, entre Le silence des agneaux, Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout, ou encore Là haut.
Un film à voir et à revoir
Une seule vision ne suffira pas pour permettre aux petits comme aux grands profiter des détails, des références et d’un humour sans égal. Le laboratoire à gags Aardman est encore bien présent et on a hâte de découvrir sa prochaine création.
