Nathan Ambrosioni, quinze ans, présente Hostile à Fantasia

Il est des films imparfaits qui peuvent mettre en colère et d’autres qui réjouissent à l’idée de donner envie aux gens de le découvrir.

Hostile, de Nathan Ambrosioni, est de ceux-là. Fait avec des moyens budgétaires proches de zéro, le second long-métrage du (très) jeune français impressionne à bien des égards.

Entretien avec un gars allumé et qui semble promis à un avenir doré.

Hostile, présenté ce mardi 4 août dans le cadre du festival Fantasia est un film d’épouvante fait avec peu de moyen mais un souci réel de divertir et qui devrait trouver aisément son public. Car ce qui impressionne, dès les premières minutes du long métrage, c’est la quantité de recherche en termes de mise en scène. Comme nous le dit Nathan; « C’est deux ans de travail pour obtenir la version finale projetée à Fantasia »

Car il y a beaucoup de choses dans Hostile…à la fois la mise en scène mais également la recherche scénaristique que beaucoup jalouseraient à ce néo-réalisateur de 15 ans; et c’est aussi sans parler du montage qui alterne prise de vue réelles et found footage… A ce niveau, Hostile est une production parfois très supérieure à bien des productions américaines… Surtout, Nathan Ambrosioni est un touche à tout qui a pris en main à la fois la réalisation, la scénarisation mais également « le montage, l’étalonnage avec l’aide de [son] père qui est photographe ».

Hostile

« Autant ne pas faire un premier film dans les règles, autant laisser la fantaisie opérer »

Si quelques séquences (retravaillées en post-production) fonctionnent particulièrement bien (et ont aussi permis à Nathan de faire une apparition), c’est surtout la scénarisation qui impressionne. Interrogé sur cet aspect, le jeune réalisateur répond : « cela m’a pris deux mois…et pendant l’écriture du scénario, je me documente beaucoup sur internet … » Il prend parfois un temps afin de ne pas trop révéler de l’intrigue… « J’espère vraiment que les spectateurs vont être surpris.. » dit-il avec un sourire…

Bien sûr les faiblesses du film semblent en partie dues à l’absence de moyen financiers (avec une image qui donne parfois un rendu amateur) voir peut-être de ses ambitions « nous ne voulions pas tourner des scènes et risquer d’avoir un rendu cheap »…

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Mais ce jeune auteur, fan du Project Blair Witch ou de Sinister, prouve qu’avec même peu de moyens et un esprit aguerri, on est à même de rendre une copie digne d’intérêt avec certes quelques petites invraisemblances mais qui tend à donner des réponses plutôt que de rester dans le phénomène du paranormal (le contraire de la première saison des Revenants par exemple)

…Toutes ces qualités faisant sans doute qu’Hostile a déjà trouvé preneur en Italie (sortie prévue à Halloween), en Colombie et sans doute bientôt en Amérique du Nord.

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