Phoenix

Avec Phoenix, Christian Petzold donne une bien jolie suite à Barbara ♥♥♥½

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Nelly, une survivante de l’Holocauste revient chez elle sous une nouvelle identité. Profitant de son anonymat, elle retrouve son mari qui ne la reconnaît pas. Serait-il celui qui l’a dénoncée, précipitant son emprisonnement dans un camp de concentration?

Après l’Ours d’argent du meilleur réalisateur obtenu au Festival de Berlin en 2012 pour son superbe Barbara, Christian Petzold nous revient avec Phoenix. Comme à son habitude, il réalise un film où l’ensemble de ses plans est magnifié. L’esthète qu’il est ne conçoit sans doute pas un film doté de défauts visuels. Tout semble paramétré au millimètre prêt et ce avec un budget qu’on imagine pourtant assez restreint.

Phoenix ou la recherche d’une élégance dans la mise en scène

Ses deux fidèles acteurs, Nina Hoss et Ronald Zehrfeld, composent une prestation en adéquation avec le style du film…jamais trop faibles, jamais trop forts… justes tout simplement.

Si le sujet est fort, le scénario est toutefois moins captivant que Barbara…sans doute car le réalisme de la situation coince peut-être un peu trop aux yeux des spectateurs. L’évocation de l’Allemagne d’après-guerre et d’un pardon impossible est bien sûr digne d’intérêt, mais le film manque légèrement d’ampleur pour complètement prendre son envol.

Toutefois depuis la première jusque la dernière scène, chantée, c’est un récit de reconstruction qui attend cette Nelly, prête à tout pour recouvrir son mari. Si l’histoire et l’emballage sont beaux, le récit n’en est que plus prévisible au final.

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