Les producteurs de Drive reviennent avec un thriller à l’univers encore une fois bien singulier ♥♥♥♥
Branché sur les fréquences radios de la police, Lou parcourt Los Angeles la nuit à la recherche d’images choc qu’il vend à prix d’or aux chaînes de TV locales. La course au spectaculaire n’aura aucune limite…
Nightcrawler (traduit Night Call pour la France et Le rodeur pour le Québec) fut présenté au TIFF cette année où il reçut un accueil extrêmement chaleureux pour un premier film.
Dan Gilroy, c’est d’abord un scénariste (6 long métrages dont The Bourne Legacy réalisé par son frère). Une fois l’écriture de Nightcrawler terminée, il convoqua son acteur principal avec une idée forte en tête, celui de passer à la réalisation et le moins que l’on puisse dire c’est que son intuition était bonne.
Car depuis l’échec commercial du blockbuster Prince of Persia , Jake Gyllenhaal semblait privilégier un cinéma plus « adulte » et cérébral. En 2013, il était de Prisoners et Enemy; on le retrouve cet automne dans cet incroyable Nightcrawler, film pour lequel il perdit 9 kilo : Il est ici visuellement méconnaissable.
Certes le long métrage ne surprendra pas autant que Drive à l’époque, mais il s’avèrera un thriller honnête à la mise en scène travaillée et au suspens excellemment dosé.
Au rayon des excellentes surprises, Nightcrawler laisse une part assez incroyable à une revenante, René Russo, connue dans les années 90 pour des rôles dans Get Shorty et l’Affaire Thomas Crone. Elle interprète ici le rôle de Nina, une cinquantenaire directrice des programmes de chaînes de tv… et qui commença sa carrière face caméra.
Ses rapport avec Jake Lou Gyllenhall sont aussi houleux qu’intenses et réservent surtout une scène de souper déjà mythique.
C’est un thriller extrêmement efficace et qui laisse donc une jolie place aux jeux d’acteur. La bonne surprise de cet automne !