L’homme qu’on aimait trop

André Téchiné adapte pour le grand écran l’affaire Le Roux… et signe un très moyen long métrage ♥♥½

1976. Après l’échec de son mariage, Agnès Le Roux rentre d’Afrique et retrouve sa mère, Renée, propriétaire du casino Le Palais de la Méditerranée à Nice. La jeune femme tombe amoureuse de l’homme de confiance de Renée, Maurice Agnelet, un avocat de dix ans son aîné. Maurice a d’autres liaisons. Agnès l’aime à la folie. Actionnaire du Palais de la Méditerranée, Agnès veut vendre sa part de l’héritage familial pour voler de ses propres ailes. Une partie truquée siphonne les caisses de la salle de jeux. On menace Renée. Derrière ces manœuvres guerrières plane l’ombre de la mafia et de Fratoni le patron du casino concurrent qui veut prendre le contrôle du Palais de la Méditerranée. Tombé en disgrâce auprès de Renée, Maurice met en relation Agnès avec Fratoni qui lui offre trois millions de francs pour qu’elle vote contre sa mère…

Curieux affaires que cet Homme qu’on aimait trop. Curieux choix que fait André Téchiné pour sa vingtième réalisation….Alors que dans cette affaire irrésolue, le plus intriguant semble justement le mystérieux, le réalisateur français choisit lui de s’intéresser à la détresse de la future victime et au courage de la mer plutôt qu’à l’enquête qui amena à la réouverture du procès trente ans plus tard.

Si l’histoire était certes importante, il semble que la frontière du cadre ait été plutôt mal choisie. En effet, le film finit par tourner en rond dans sa deuxième partie avant même un procès final beaucoup trop succin. Aucun élément de l’enquête n’est réellement apporté et les écrits finals choisi par Téchiné pour clore le tout laisse un grand sentiment d’incomplet.

Certes le réalisateur avoue lui-même ne pas aimer les films de procès. Mais à vouloir s’intéresser à une affaire aussi complexe, les choix scénaristiques auraient nettement pu être mieux sélectionnés : Comment autant faire l’impasse sur certains éléments ?  Si le procès est intégré au film, il l’est d’une manière très étonnante…Il en montre soit trop, soit pas assez. Ce dernier ouvre une porte que le film est alors incapable de refermer.

En outre, des défauts de rythme surviennent tout au long de la seconde partie ce qui empêche une certaine empathie nécessaire.

Téchiné semble à des années lumières de ce qu’il a fait il y a quelques années ; Déjà cet Homme est nettement meilleur que son Impardonnable…mais très loin de ses classiques toutefois. Dommage

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