L’Apollonide (Souvenirs de la maison close )

Sensuelle, Hypnotisante & Terrifiante, cette « Apollonide » emprunte autant à la Grâce qu’à la Violence…  

L’HISTOIRE :

À l’aube du XXème siècle, dans une maison close à Paris, une prostituée a le visage marqué d’une cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. Autour de la femme qui rit, la vie des autres filles s’organise, leurs rivalités, leurs craintes, leurs joies, leurs douleurs… Du monde extérieur, on ne sait rien. La maison est close.

Montrer la fin d’une époque aux spectateurs…la fermeture des maisons closes…de l’intérieur forcement. Montrer les craintes, les doutes, les angoisses du métier…Plus que ça, l’Appolonide est vraiment une immersion dans un monde totalement révolu à la fois hypnotique et terrifiant…Comme dira la petite dernière « Moi je ne vais pas rester longtemps »

–         Oui mais on dit toutes cela…murmura l’une d’entre elles.

Empreint d’une poésie évidente, l’œuvre semble figée dans le temps…Nous sommes en 1899…Mais l’aspect confiné nous laisse à penser que le nouveau siècle n’arrivera jamais. Même s’il est très lent, le film vous fascine dès le départ. Les références sont partout de Beaudelaire aux plus grand peintres….Cette Apollonide est un joyaux pendant les deux tiers….

L’œuvre aurait pu rejoindre les rangs des chefs d’œuvre si l’on avait excepté un choix de direction finale pour le moins hasardeux.

Toute la violence ajoutée au propos initial est loin de justifier son utilité…le retour à la réalité, au monde d’aujourd’hui réveille le spectateur d’une époque dans laquelle il s’était introduit…avec ses qualités…et ses défauts…

Certes la violence est là pour faire oublier le luxe et l’aspect chaud et chaleureux de la maison close…Mais le choc était déjà total…sans avoir à rendre obligatoire la scène sous différentes coutures.

Le film a fait sensation à Cannes…certains lui prédisaient même la Palme….c’est peut-être ici qu’il la perdue.

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