Hercule, nouvelle version d’un mythe. Pas une grande réussite, mais pas déplaisant à regarder.♥♥♥ ½
Après Maleficent sorti plus tôt cette année, c’est au tour de Hercule d’avoir droit à une revitalisation de son histoire. Dans la version que nous dresse Brett Ratner, inspirée d’une bande dessinée de Steve Moore, Hercule n’est plus le fils d’un dieu et n’a pas accompli les 12 travaux légendaires, Hercule n’est qu’un homme parmi les hommes, un orphelin à la force «presque» surhumaine et ses exploits, il les accompli avec l’aide de ses complices et frères d’arme. Hercules n’est pas un héros, il est un mercenaire. Contre de l’or, il accompli la tache ingrate que vous lui demandez. Au sein de son bataillon, il y a son neveu, un grand parleur; c’est lui l’auteur des légendes qui nous connaissons, puisque faire croire en la demi-divinité d’Hercule aide a faire monter les prix des engagements de la troupe. Et tout Se passe bien dans l’entreprise, jusqu’au jour où le bataillon aide un royaume en proie à de vilains barbares qui seraient une armée de centaures, cet engagement ravivera le passé malheureux d’Hercules (mort de sa famille, trahison de son ami, le roi d’Athènes)
Hercule qui sort presque un an jour pour jour avec les premières révélations de Snowden. Ce n’est peut-être pas un hasard si grand que ça. Hercule est avant tout un film sur la vérité. C’est le grand thème qui plane sur tout le film : la «vrai» histoire d’Hercule, la «vérité» sur la mort de sa femme et ses enfants, la «vérité» sur la relation houleuse entre le roi en péril et sa fille et la «vérité» sur la fidélité amicale du roi d’Athènes. Tout tourne autour de ça. Le film prend le spectateur en grippe et lui explique que la belle histoire que l’on nous raconte depuis des millénaires est un tissu de mensonges créés pour vendre une salade. Le méga narrateur est là pour rétablir les faits, pour nous raconter, comme l’a fait Snowden, que l’on nous a menti et que l’on nous cache des éléments essentiels à l’histoire.
Hercule est péplum assez standard, avec les scènes et caractéristiques qui marquent le genres : scènes de chars, scènes de banquets, scènes de donjon, décor en carton-plâtre imitant la pierre et costumes mélangeant allègrement l’époque de la Grèce antique et de l’empire romain avec toujours un petit quelques choses du film d’exploitation (la costume de la mère d’Hercules qui, en début de films, nous montre ses seins de façon à peine caché, sous un voile transparent et les danseuses exotiques divertissant les soldats lors du banquet.) Malgré cela, l’histoire se tient particulièrement bien, mieux que la plupart des revisitions de mythes qu’Hollywood nous a servis au cours des dernières années (Robin Hood de Ridley Scott, Malificent ou King Arthur d’Antoine Fuqua). Dwayne Johnson, mieux connus sous le pseudonyme de The Rock, livre la marchandise, après Steve Reeves et Kevin Sorbo, il restera surement comme l’un des plus mémorable Hercules au cinéma, mémorable dans le sens positif du terme. Et le reste de la distribution semble prendre un certain plaisir à jouer dans ce gros film estival sans prétention et tout de même divertissant.
Tr√®s bien, √ßa m’a donn√© envie d’aller voir Hercules…