GETT le procès de Vivian Amsalem

Huit-clos étouffant d’un divorce impossible ♥♥♥½

Viviane et Elisha Amselem ont quatre enfants dont trois sont assez grands pour vivre loin de la maison familiale. La femme a quitté le domicile conjugal et vit chez sa sœur. Elle est coiffeuse, gagne sa vie et n’a besoin d’aucune pension. Le quatrième enfant est resté avec son père mais sa mère lui prépare ses repas et les lui fait porter. Le film démarre avec la demande de divorce de Viviane….

Il ne fait pas bon être un homme en ce moment dans le cinéma d’auteur mondial…A l’heure où les finalistes à l’Oscar du meilleur film étranger sortent les uns après les autres sur les écrans (certes GETT n’était plus dans la course finale puisque disqualifié mi-décembre en même temps que Mommy ou St-Laurent ) , GETT le procès de Vivian Amsalem arrive enfin sur nos écrans et est sans doute à rapprocher de Winter Sleep pour son dépaysement.

Comme son homologue, GETT est un huis-clos sur l’amour, ou plutôt la fin d’un amour qui dépeint ici la difficulté du divorce dans l’état israélien. Semblant avoir été conçu pour faire avancer le statut de la femme dans la loi rabbinique, GETT est à la fois un documentaire et une pièce de théâtre de fiction. Forcément, c’est ici le fond qui nous intéresse plus que la forme !

A l’instar de Force Majeur qui n’épargne pas ses personnages masculins, GETT le procès de Vivian Amsalem pose des questions fondamentales pour le monde occidental. Si le suédois installait la question de la responsabilité des hommes face à l’instinct de survie, GETT amène cette fois-ci la problématique de la domination masculine transposée dans le milieu juif israélite. Là-bas en effet, la possibilité de divorcer est une difficulté importante pour toutes les femmes souhaitant quitter le foyer : Ajoutons à cela les notions d’honneurs et de coutumes qui semblent parfois nous être assez lointaines dans nos mondes occidentaux.

Les trois films se rejoignent d’ailleurs sur le fait qu’ils soient tous extrêmement verbeux…  Que l’on parle de Winter Sleep, de Force Majeur ou de GETT le procès de Vivian Amselem, les trois n’ont pas peur de traiter leur sujet avec abondance et dialogues.

Vivian Amselem est magnifiquement interprétée par Ronit Elkabetz qui signe également la coréalisation; Elle laisse transparaître ses sentiments, ses émotions

Voyez toute la détresse d’une femme prisonnière.

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