Film quasi-muet, Floating Skycrapers (titre américain) installe doucement une belle atmosphère (à défaut d’énergie) aidé par une superbe direction photo…mais très vite, les intentions scénaristiques déçoivent… ♥♥
En couple depuis deux ans avec Sylwia, serveuse dans un restaurant, Kuba, un nageur s’entraînant depuis plus de quinze ans, est du genre taciturne. Une situation qui ne va pas s’arranger lorsqu’il fera la connaissance de Michal, superbe jeune homme qui l’attire irrépressiblement, sans qu’il puisse le combattre. Simple désir ou véritable histoire d’amour ? Pour Kuba, le trouble ne fait que grandir alors que les journées, de plus en plus longues, passent péniblement.
On peut faire tout et n’importe quoi avec un film lent et visuellement beau…Si bien que souvent Floating Skycrapers nous rappelle Oslo 31 août par sa luminosité et son esthétisme…mais le second long-métrage polonais de Tomasz Wasilewski s’engouffre finalement dans la mauvaise brèche en pastichant (version Europe de l’Est) un certain Brokeback Mountain plutôt qu’en prenant un certain risque. Le réalisateur semble croire qu’en installant l’atmosphère le reste suivra; c’est finalement tout le contraire qui survient.
Au fur et à mesure que l’histoire avance (sans grande évolution pour les expressions de son interprète féminine), le film finit par agacer par excès de facilités et de prévisibilités.
Tout est beau, tout est pensé, réfléchis… (Surtout les plans complémentaires à la photo)
Malheureusement l’essentiel n’est pas là.