De quoi pouvait bien rêver Guillaume Lonergan en réalisant cette Emilie pour le grand écran ? ♥♥½
Alors qu’elle s’apprête à partir pour le Maroc pour un an avec son chum Bruno, Émilie organise une petite fête de départ avec ses amis. Son meilleur ami Mathieu a l’intention de lui révéler son amour pour elle, mais il la surprend plutôt dans les bras de son ex Jeff. Croyant qu’elle l’a trompé, Bruno la quitte et annule le mariage civil prévu pour ce jour-là, ce qui laisse leurs parents dans l’embarras. Apprenant la séparation, Patrick, un autre admirateur d’Émilie, se précipite afin de la retrouver et de l’épouser. Pendant ce temps, Bruno envisage de lui pardonner son infidélité.
Le film offre exactement ce qu’on pouvait attendre de lui à savoir une comédie légère bourrée de quiproquo et avec des acteurs appréciés dont certain à la limite de la caricature…
D’ailleurs c’est là que la question convient de se poser…Ce type de réalisation qui joue sur le comique de situation exagéré a-t-elle vraiment sa place sur le grand écran ?
Adaptée d’une web-série, Emilie ne parvient pas vraiment, niveau écriture, à se dédouaner de ses bases. Paresseux dans sa première partie, il adapte ensuite un enchaînement de péripéties à allure grand V dans le seul but de rattraper une première heure assez plate.
Niveau direction d’acteur, à l’instar de nombreuses autres réalisations québecoise, le long de Lonergan réussi à rendre attachant la plupart de ses personnages même si certain sont en roule libre (Patrick Drolet notamment) quand d’autres semblent prendre un malin plaisir à la caricature (Pascal Bussière irrésistible)
Cette Emilie n’est donc pas un ratage, car le spectateur passe néanmoins un bon moment !
C’est juste un produit calibré qui ne gagne pas grand-chose au passage grand-écran…