Diana

Pour l’halloween 2013, Noami Watts s’est déguisé en Lady Di et finalement, elle fait peur. ♣

Depuis toujours les biographies filmiques sont légion, il est plus qu’étonnant qu’il fallut attendre 16 ans après la mort de l’ex-duchesse de Cornouailles, pour que l’on porte à l’écran sa vie.  Stephen Frears avait réalisé l’un de ses meilleurs films, The Queen, en s’inspirant des évènement qui avaient suivi sa mort, il est juste dommage que le film d’Oliver Hirschbiegel ne soit pas du même niveau.

Après son divorce à le Prince Charles, Diana Spencer vit une histoire d’amour passionné avec un chirurgien d’origine pakistanaise, Hasnat Khan. Vivant dans des univers diamétralement opposés, le couple se sépare. Diana, qui vit mal cette rupture, tombe dans la déchéance et excès, ce qui ne fait qu’accentuer le magnétisme des paparazzis envers elle.

Tout sonne faux dans ce biopic, au lieu de décortiquer le mythe qui entoure Diana, Hirschbiegel se livre à une mauvaise compétition de sosie. On pourrait former une trilogie avec ce film, J.Edgar de Clint Eastwood et The Iron Lady de Phyllida Lloyd, une trilogie des films qui passent carrément à coté de leurs sujets. Pour les trois cas, on semble porter une plus grande attention à la futilité qu’à ce qu’ils en font des personnages importants dans l’histoire. Ils sont à peine plus développé quand article dans un magazine à potin.

Ce qui fait l’intérêt d’un personnage comme celui de Lady Di, c’est son implication dans les causes humanitaires, dans les lèves de fonds pour la recherche scientifique auxquelles elles participaient ou qu’elle organise (pour le sida entre autre). Mais ici, on réduit presque à néant cette partie de sa vie, seulement quelques vignettes d’inserts ici et là entre deux scènes d’amourette.

Pour comprendre le ridicule de l’entreprise d’Hirschbiegel, il faut voir la semaine d’ouverture du film qui trouve sa conclusion un peu plus tard dans le récit, parce que le comble de l’«originalité» de cette biopic, c’est qu’une partie du film est racontée en flashback et que la scène charnière du film, et sa plus risible, sert de parenthèse au flashback. Résumons: dans une chambre d’hôtel, une blonde, qu’on devine être Lady Di, attends avec impatience un appel, celui de son ancien amant qu’elle a quitté, si cet appel arrive, elle ne montera pas dans l’auto qui la conduira à sa mort. En désespoir d’un pardon et d’une réconciliation avec son ancien amant, elle laisse son téléphone dans la chambre d’hôtel, mais coup de théâtre, au moment elle entre dans l’ascenseur qui la conduira au stationnement de l’hôtel, le téléphone sonne, mais elle ne l’attend pas et se dirige vers son fatal destin. L’ultime thèse d’Hirschbiegel est que Diana à entretenu une liaison avec Dodi Al-Fayed, qui décédera avec Diana dans l’accident du pont de l’Alma, seulement pour rendre jaloux Hasnat Khan et que si ce dernier aurait téléphoné à la princesse quelques minutes plutôt, Diana vivrait encore aujourd’hui… Au niveau de la futilité et du «gossiping», on a rarement fait mieux.

En décembre, on va voir la vie d’une autre princesse célèbre porté à l’écran, Grace Kelly, alias Grace de Monaco, espérons qu’Oliver Dahan et Nicole Kidman seront à la hauteur du mythe, parce qu’à date cette année, coté princesse,  ça ne vole pas haut.

 

 

Laurent

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