Grosse déception que cette Suzanne ♥½
Le récit d’un destin. Celui de Suzanne et des siens. Les liens qui les unissent, les retiennent et l’amour qu’elle poursuit jusqu’à tout abandonner derrière elle…
Sara Forestier espérait peut-être tenir là son Ombline façon Mélanie Thierry…
Alors oui, le film est allé à Cannes (ouverture de la semaine de la critique), oui le sujet est bien lourd et oui les acteurs principaux sont en contre-emploi parfait…
Mais quelle platitude dans le propos ! Et surtout, quelle distance créée entre la camera et le spectateur !!! C’est lent, long et jamais aucune empathie ne se crée vis-à-vis des personnages (sans parler d’une musique surutilisée et abrutissante). Certains diront qu’ils sont « sans compromis » (nouveau terme pas mal à la mode lorsqu’un réalisateur montre quelque chose d’inaccessible).
Damiens joue bien le père en colère, Forestier pleurniche correctement (au cas où l’on en aurait douté) mais la réflexion du propos manque de conviction pour toucher.
A force de ne pas vouloir sombrer ni dans le misérabilisme (façon Darling), ni dans le mélo, Suzanne loupe son objectif !