«If any star was larger than life, it was Burt.» John Farr.
Burt Lancaster est l’un des grands acteurs du cinéma américain, un iconoclaste qui au sommet de sa carrière a quitté Hollywood pour travailler en Italie avec Visconti, sur l’une des fresques historiques les plus impressionnantes de l’histoire du cinéma, « Il Gattopardo ». Pendant toute sa carrière, il est allé là où on l’attendait le moins.Blutch, dans sa bande dessinée Pour un finir avec le cinéma, lui rend le plus insolite des hommages. Considérant que Lancaster est à lui seul un documentaire sur un acteur vieillissant «Tout du long, l’artiste de cinéma livre à tout le monde le spectacle de sa lente décrépitude. ». Jeune, il avait l’air âgé du moins au cinéma. À l’écran, il peut avoir tous les âges, Lancaster, 
c’est la métamorphose de l’acteur au cinéma, c’est aussi l’audace, toujours à se réinventer. À 67 ans il interprète le personnage principal d’Atlantic City de Louis Malle, un rôle hyper-audacieux, tout comme c’était audacieux de se vieillir en 1963 pour son rôle dans Il Gattopardo.
Né le 2 novembre 1913 à New York, il est avant tout un artiste de cirque puis se tourne vers le métier de comédien. À 33 ans, grâce à son premier film, The Killers il devient une star du jour au lendemain. Au lieu de «surfer» sur ce succès, il tourne avec Jules Dassin l’un des films les plus «rouge» produit par Hollywood, Brute Force. Il réussit, ce qui est loin d’être évidant pour beaucoup de comédiens, d’exceller autant dans les westerns, les comédies, les film-noirs que les mélodrames. En 1948, il fonde avec Harold Hecht sa propre compagnie de production par le biais duquel il produira Marty, qui remporte l’Oscar du meilleur film et la Palme d’Or à Cannes. En 1955, il réalise son premier long métrage, The Kentuckian. 
Le film fait bonne presse en Europe et il est un succès au box-office aux États-Unis. Toutefois, la presse américaine est désastreuse, ce qui lui laissera un goût amer, car il ne sera plus réalisateur, mais coréalisera The Midnight Man avec son ami et collaborateur de longue date, Roland Kibbe.
En 1988, il fait partie d’un groupe composé d’historiens du cinéma, de conservateurs des cinémathèques et d’acteurs (Ginger Rogers et James Stewart entre autres). Ils revendiquent la conservation des films dans leurs états originaux et se battent contrent Ted Turner qui voudrait systématiquement une colorisation des tous les films noir et blanc. Leur action entraine en 1989 la création du National Film Registry par la Librairie du congrès qui depuis conserve la mémoire du cinéma américain.
À partir du début des années 1980, il dépérira à cause son athérosclérose. Il fera deux légères crises cardiaques. Il sera emporté le 20 octobre 1994 par la troisième.
Filmographie disponible au Club Video Lacauseuse : http://lacauseuse.com/index.php/realisateur-celebre-et-ou-important/acteur/l/lancaster-burt.html
