Nouveau film d’animation d’Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, Phantom Boy raconte l’histoire d’un jeune garçon doté de pouvoirs extraordinaires qui doit sauver la ville de New York. Avec ses incroyables capacités, il vient en aide à un policier et à une journaliste pour faire tomber un sinistre criminel qui terrorise la ville. ♥♥♥½
Hommage appuyé aux comic books, Phantom Boy est également une fable touchante sur la maladie. L’écriture des personnages est soignée si bien qu’on ressent un réel attachement pour eux. Le film est destiné aux enfants mais la présence de certains enjeux dramatiques du film fait que les adultes peuvent également y trouver leur compte. En réalité, Phantom Boy s’inscrit dans la lignée de ces films d’animation qui n’ont pas la volonté d’infantiliser leur public. Le long-métrage aborde des sujets sérieux en conservant toujours une certaine forme de poésie. S’en ressort un sentiment très agréable et une vraie maturité dans le propos. On peut également y voir une métaphore de la puissance de l’imaginaire et du rêve qui possèdent ici une vraie fonction salvatrice.
Si la trame scénaristique s’inspire beaucoup des comics de super-héros, l’esthétisme se rapproche davantage de la bande-dessinée européenne. Les auteurs avouent également avoir voulu intégrer des éléments de film noir dans Phantom Boy. On y retrouve effectivement un personnage de policier, de malfrat et une enquête dans la ville de New York. On peut également noter quelques références à un film comme Usual Suspects ou une série comme Les Soprano. L’ensemble est cohérent même si on peut regretter des baisses de rythme par moment et un final un peu trop étiré en longueur.
Au final, Phantom Boy est un film d’animation très adulte, qui digère ses nombreuses influences et mélange habilement les genres. Malgré quelques maladresses, le long-métrage d’Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli est une bonne surprise qui saura ravir petits et grands.
Auteur: Benjamin Sivignon