Perfect Mothers (Adore)

Triste adaptation du roman The Grandmothers de Doris Lessing ♥♥

Inséparables depuis le premier âge, Lil et Roz vivent en parfaite osmose avec leurs deux enfants, deux jeunes garçons à la grâce singulière et qui semblent des prolongements d’elles-mêmes. Les maris sont absents. Inexplicablement, et pourtant comme à l’évidence, chaque femme se rapproche du fils de l’autre, nouant avec lui une relation passionnelle.  

A l’abri des regards, dans un Eden balnéaire presque surnaturel, le quatuor va vivre une histoire hors norme jusqu’à ce que l’âge vienne mettre un terme au désordre. En apparence, du moins…

L’enjeu était énorme…le résultat explose finalement assez vite en vol par un manque évident de prise de risque    !

Le choix de traitement d’Anne Fontaine est plutôt étonnant : C’est comme si la réalisatrice faisait le choix délibéré de ne montrer que les passages non-importants de cette histoires plutôt atypique : Rien ne semble grave, pas d’engueulades, pas de conversations sérieuses…tout ceci est présenté    avec une légèreté déconcertante… (certains diront avec forte élégance…)

Toutefois, nous ne pouvons blâmer complétement la réalisatrice de Nathalie dans l’histoire puisqu’elle n’est autre que celle de Doris Lessing, prix Nobel de littérature.

Le résultat est un ensemble ultra léché et neutre (malgré une photo superbe) qui ennuie plus qu’il ne captive. Par    moment même, cela peut sonner complètement faux… ce qui apporte l’inconvénient de ne jamais vraiment rentrer dans les personnages qui semblent agir avec insouciance…

D’ailleurs aucune scène n’est poignante et ce, malgré la thématique. On sait Anne Fontaine dans la délicatesse mais un peu d’Haneke ou de coloration amère aurait sans doute aidé le film.

L’histoire dure sur dix ans sans que personne ne changent vraiment (ni physiquement ni moralement) : Watts pleurniche sans trop savoir pourquoi, Wright joue la dignité avec un texte allégé à souhait.

L’insouciance de la jeunesse semblait le maître mot de cette histoire constituée de jolis tableaux, d’une belle photo, mais aussi d’un ensemble moins inspirant que de nombreuses histoires.

Dommage

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