Le papa de « Fred » et des petites et grandes « entreprises » revient avec un thriller réussi ! ♥♥♥½
Lucas a 46 ans. Un grand flic, patron au trafic d’armes à Marseille. Maya a 25 ans. Elle est jeune flic aux stups, à Paris. Comme souvent, les armes croisent la drogue. Et Lucas va croiser Maya. Pas forcément par hasard. Flag, braquage, indics… leurs enquêtes vont s’entremêler. Leurs vies aussi. Parce que leur histoire a commencé bien longtemps avant leur rencontre…
Afin de bien apprécier ce thriller à la française, il convient d’en savoir le moins possible sur l’histoire. Car oui, le film vous emmène de surprise en surprise et non les bandes annonces qui vous livrent tout cuit dans le bec ne sauront concrètement vous donner envie.
Dire que les français savent aujourd’hui faire des thrillers angoissants ou haletants est un euphémisme ! Certes les techniques sont différentes de ce qui se fait à L.A., mais ces dernières années, la barre a été placée très très haut : Fred Cavayé (A bout portant), Eric Valette (La proie), Guillaume Canet (Ne le dis à personne), Regis Wargnier (Pars vite et reviens tard), Frederic Jardin (Nuit blanche)…Autant de réalisateurs qui sont passés au polar avec succès !
Face à eux, Pierre Jolivet n’est pas à mettre de côté mais bel et bien dans le même panier! Avec « Mains armées », il réussit à retranscrire une histoire complexe via des personnages parfaitement écrits :
La force de ses derniers réside d’ailleurs dans le fait d’exister complètement sans forcement faire usage de la parole : Roschdy Zem & Leïla Bekthi incarnent donc Lucas et Maya avec force et conviction (une scène « bavarde » du milieu du film vaut d’ailleurs son pesant de cacahuète !). Ils n’éclipsent pas pour autant les seconds rôles derrière eux (Nicolas Bridet & Marilyne Canto notamment ainsi que Marc Lavoine, en contre-emploi complet)

Le film est littéralement un jeu de pistes imprévisible qui met le spectateur au centre; La mise en scène de Jolivet est sobre, simple et ne tombe finalement jamais dans l’école américaine. L’auteur de « Ma petite entreprise » effectue cette année un virage réussi prouvant ainsi que la diversité de genre n’altérait aucunement le talent
