Les 3 p’tits cochons 2 – Est-ce que Guillaume Lemay Thivierge à demi-nu pendant deux heures ça fait un film ? ♥
Malheureusement pas. Pour juger convenable du film, il convient plutôt ici de poster une question de genre : Sommes-nous-ici réellement en présence d’une comédie ?
Si les spectateurs ne rient pas face à cette suite montée comme un drame aux longs plans et à la mise en scène simpliste, c’est sans doute que l’ensemble est plutôt raté. Soit le film n’assume pas de tomber complètement dans la comédie, soit il se cherche dans une dimension multiple pour s’égarer inutilement ( Le bonheur des autres et Le Mirage sont des exemples récents)
Le défi de réaliser des suites est toujours délicat. L’effet de surprise n’est plus là et la probabilité de faire moins bien est forte (déjà faire aussi bien est souvent un défi) . Pour le cas des trois petits cochons en outre, un des trois acteurs principaux (et non le moindre) avait décidé de ne pas rempiler : Claude Legault qui manque cruellement à cette distribution. Mais si la production semble avoir économisé sur le budget du scénario et du montage (on regrette grandement les montages punché des comédies américaines pendant tout le film), on regretta également de l’avoir vu s’en remettre à la facilité. Ce second volet mise sur le sexy (courbes de Sophie Prégent et de Isabel Richer) quand ces acteurs sont pourtant vieillissants. Cela semble crier « Regarde comme nous sommes encore désirables même passés quarante ans ! » et ose également la prétention d’oser subtilement le message de la tolérance…Dans aucun de ces domaines, cette suite ne réussit son pari.
Bien dommage pour les trois petits cochons 2, le plus drôle était sa bande annonce !