…Ou comment Dame Nature compte bien reprendre ses droits ! ♣ ½
En une journée, la petite ville de Silverton est dévastée par une multitude de tornades sans précédent. Les habitants sont désormais à la merci de ces cyclones ravageurs et meurtriers, alors même que les météorologues annoncent que le pire est à venir… Tandis que la plupart des gens cherchent un abri, d’autres se risquent à se rapprocher de l’œil du cyclone pour tenter d’immortaliser en photos cet événement exceptionnel.
On connaissait déjà Twister, film catastrophe de 1996, on se dit qu’aujourd’hui, 2014, avec les moyens du bord et un Steven Quale (réalisateur) en forme, ces américains vont bien nous pondre un « remake » digne de ce noms. Et bien non ! Into The Storm ou Black Storm (titre pour la France) comme vous voulez n’a absolument rien a envier a son prédécesseur. Je m’explique : nous spectateur curieux et naïf, allons voir ce film pour passer un bon moment, nous détendre et surtout, parce que les tornades et autres cyclones dévastateurs nous sont assez peu connus. On connaît la fin du monde (2012), les volcans (Pompéi) et même les tsunamis (The impossible), mais les tornades, très peu (sauf si l’on a vu Twister, cela va s’en dire). Bon, des tornades, on en voit je vous l’accorde, mais la recette d’un bon film, c’est quand même un zeste de bons acteurs, un soupçon de scénario, on rajoute une bonne mise en scène on mélange le tout avec une bonne d’ose d’effet spéciaux, et le tour est joué !!! Bon effets spéciaux, ça, on en a tire-larigot (et sauve le film du 0 pointé) mais pour ce qui est du reste, la recette tourne au vinaigre et nous laisse un arrière-gout amère.
Les acteurs ? Des touristes visitant la Warner qui ont vu de la lumière et qui sont rentrés. Sarah Wayne Callies (The Walking Dead) ne joue pas mais récite son texte, en voilà une qui ferait mieux de retourner tuer du zombie. Richard Armitage (The Hobbit) n’aurait jamais, au grand jamais dû quitter ses copains hobbits. Et pour ce qui est des autres ? Inconnus au bataillon !
L’idée du film était bonne, en mode « caméra embarqué » pour sa première moitié : les acteurs se filment les uns les autres pour tourner une sorte de documentaire. Bon, les plans sont loupés, la caméra bouge tout le temps et au final, c’est du grand n’importe quoi, on ne sait plus qui filme qui ou quoi :
« Mais il est censé être mort lui pourquoi il film ? »
« Mais non c’est son frère qui film. »
« Bah, ce n’est pas possible il a perdu sa caméra dans l’eau tout à l’heure… »
Comme précisé au-dessus, le spectateur est naïf mais il ne faudrait pas non plus nous prendre pour des buses.
Bon, et le scénario, on en parle ?
Ahah, la bonne blague, c’est bien beau de dépenser des millions en effets spéciaux, en maison en carton et autres avions qui s’envolent mais il faudrait quand même garder une petite enveloppe de côté pour payer un scénariste digne de ce nom…
Et les incohérences, on en parle ?
Les chasseurs de tornades qui n’ont peur de rien et restent à 5 mètres de la tornade sans broncher, le lycéen qui reste 30 min la tête sous l’eau et qui s’en sort avec juste un p’tit toussotement, on en parle ? Ils sont vraiment fort ces américains.
Bref, on devait éprouver de l’empathie pour tous ces pauvres gens perdant vie et immobilier alors qu’au final, c’est plutôt de la franche rigolade nerveuse devant ce blockbuster plutôt attendu et au final tellement bâclé…