Henri Henri ou quand David a cru qu’il pouvait soulever autant de poids que Goliath….♥
Henri a été élevé par des religieuses dans un couvent. Il habitait avec elles jusqu’à ce que les femmes, devenues vieilles, déménagent, le laissant seul derrière. Henri est relampeur. Depuis son tout jeune âge, il remplace les ampoules brûlées et met ainsi de la lumière dans la vie des gens. Après avoir suivi les signes, il se retrouve à travailler pour un commerce de lampes. Dans le cadre de son nouvel emploi, il rencontre un vieil homme qui s’efforce de ne pas oublier sa gloire passée et une jeune aveugle, guichetière dans un cinéma pour adultes, dont il tombe follement amoureux.
Dans un genre que bien des américains réussissent, tenter l’univers féérique sans aucun effet spécial tient réellement de la gageur…Déjà l’an dernier, Attila Marcel était très moyennement réussi avec à ses commandes un réalisateur de pourtant grand talent… Si l’on doit chercher une référence francophone réussie, elle se situerait plutôt du côté d’Amélie Poulain forcement pour laquelle la photo et la post-production sont extrêmement importantes. …
Ici, Henri Henri ne s’en sort pas que cela soit sur la direction artistique qui sonne faux, sur la musique qui en fait des tonnes, voir même sur son manque d’intrigue évident tout au long du film : A ce jeu, les comédiens font ce qu’ils peuvent pour sauver le film…De Marcel Sabourin comme toujours impeccable à Victor Trelles Turgeon (qui a parfois des faux airs de Duris plus jeune)..
Comme de coutume, Sophie Desmarais hérite du rôle féminin… Ella a été d’environ 70% des films québécois de ces dernières années; cela finit par lasser légèrement…
Le résultat est un raté sur quasi toute la ligne….Après tout, dès les premières minutes se pose une question importante : Qui a besoin de personnel pour changer des ampoules ? Si elle ne vous interpelle pas dès le départ, peut-être serez-vous charmés par cette bleuette : Henri Henri voulait mettre de la lumière dans la vie des gens…Malheureusement les adultes ne devraient que bailler…peut-être le sourire et les facilités de la fins plairont aux enfants…