Despicable Me 2 (Moi, moche et méchant 2)

Un film d’animation vraiment minion – ♥♥♥♥
Ayant abandonné la super-criminalité pour élever Margo, Édith et Agnès, Gru commence à s’adapter à sa nouvelle vie tranquille de père de famille. Une organisation ultra-secrète luttant contre le Mal à l’échelle planétaire, vient alors frapper à sa porte, pour résoudre une série de méfaits spectaculaires. 
moi_moche_et_mechant_2_afficheFilm d’animation sans prétention inatteignable, Détestable moi 2 réussit cependant à dépasser le simple stade du divertissement et à faire sa place au sein de Pixar, Dreamworks ou Fox en offrant au public la marque des grandes réussites du même style : élargir le public auquel il s’adresse en répondant aux règles du genre, dans un rythme effréné, tout en offrant à chacun des références adaptées qui ne tombent ni dans l’artifice ni  dans la lourdeur.
Cet opus semble répondre au premier en en corrigeant les quelques défauts. Ainsi, la principale motivation de Gru, le personnage principal, était de devenir LE génie du Mal avant de rapidement révéler de manière un peu trop rapide et mielleuse sa vraie nature : devenir un papa poule se    consacrant à ses filles adoptives Margo, Édith et Agnès. Il suit ici une trajectoire plus sinueuse et moins prévisible : tiraillé entre ses nouvelles habitudes de père de famille bien sous tout    rapport, son passé et ses aspirations, il est rattrapé malgré lui par un ancien comparse qui n’a quant à lui rien abandonné de ses attirances : El Macho. Ce personnage de l’ennemi juré, malheureusement sous-traité et raté dans le précédent film, est ici un double négatif de Gru, qui cherche à prendre la place qu’il occupait, en donnant à l’aventure un côté James Bond. Le duo franco-américain de réalisateurs Pierre Coffin-Chris Renaud y adjoint toute la panoplie attendue : une organisation ultrasecrète, une avalanche de gadgets et une scène finale où l’action et le    pittoresque se conjuguent jusqu’au dénouement final.
Le personnage féminin, plus original et notable qu’on aurait pu le penser a priori, rajoute encore aux touches de folies qui émaillent cette production. Mais le plus notable et mémorable ici concerne les petits personnages serviteurs de Gru : les minions. Ils deviennent ici les personnages principaux du film et son faire-valoir, au même titre que Scrat l’écureuil l’est désormais pour la franchise de l’âge de glace : partie prenante de l’action sans y être véritablement nécessaires ou directement rattachés, ils sont continuellement en décalage et donnent au film un côté foutraque véritablement jouissif. Les réalisateurs semblent au travers de ces petits personnages donner au film une épaisseur que chacun voudra bien y déchiffrer : entre le comique de situation s’adressant aux enfants (ils s’expriment dans un mélange d’onomatopées et de mots sans aucun sens), et d’autres plus recherchées accentuant encore les situations burlesques. En résumé : un film à voir seul ou en famille, tout le monde en sortira le sourire aux lèvres et une grande envie de voir davantage des aventures de ces Minions.

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