Après « Blue Valentine », Derek Cianfrance revient avec un film autrement plus épique.
Si la romance composée de Michelle Williams et du playboy Gosling s’était démarquée par un charme et un esthétisme évident (avec au passage une sélection à Cannes), le réalisateur américain signe cette fois une histoire beaucoup plus étoffée.
Au casting de son nouveau film, il conserve l’impassible Ryan Gosling (qui continue de se voir offrir de beaux projets aux Etats-Unis) et casse l’image d’un Bradley Cooper plus « indy » que jamais…
Si le premier fait véritablement parti du décors avec sa gueule d’ange et son blond vénitien, le second est un personnage clairement composé et révélant par ailleurs de nouveaux aspects du jeu de celui qui fut nommé aux oscars il y a quelques semaines…De là à suivre les traces d’un certain Matthew McConaughey…
Mais revenons au film…réussi avec la même patte que « blue valentine » (le grain de photo notamment) et un portrait de l’Amérique profonde comme on en voit rarement au cinéma (difficile…beau et moche à la fois)
Malheureusement en construisant son film en triptyque, Derek Cianfrance en fait un tout petit peu trop!
En effet, le film (et surtout sa dernière partie) se révèle finalement trop long, trop pompeux.
Au dela du temps (plus de deux heures), c’est surtout le scénario qui aurait pu clairement s’arrêter au début de la dernière partie.
Assez imprévisible jusque là, le tout perd finalement la légèreté et la beauté acquise pour tirer l’histoire vers une fin inutile…
Certes, les scénaristes souhaitaient peut-être boucler la boucle mais plus de finesse aurait définitivement tirée le film vers le plus haut.
Un bien beau moment toutefois!