D’un supposé enlèvement, Guillaume Nicloux compose avec Michel Houellebecq un docu-fiction complètement décalé ! ♥♥♥½
Michel. Michel Houellebecq, écrivain et alcoolique reconnu. Personnage atypique et (pour certain sans doute) attachant. Enlevé par trois truands (petites frappes), il se retrouve alors enfermé dans la maison des parents d’un des ravisseurs…. Dans l’attente d’un appel de celui qui pourrait payer une rançon, il se met alors à sympathiser avec ses geôliers…
Mais au fait, qui pourrait bien avoir envie de payer une rançon pour Michel Houellebecq ?
C’est avec ces prémisses que débute le nouveau « projet » de Guillaume Nicloux (La religieuse) très largement inspiré de l’absurdité médiatique de sa prétendue disparition en 2011.
Ovni cinématographique que l’on pourra juger savoureux, décalé ou complètement ennuyeux, L’Enlèvement de Michel Houellebecq est en fait une sorte de documentaire sur le célèbre écrivain envoyé dans un épisode de l’émission de télé belge Strip-Tease !
Sans jamais donner l’occasion de croire en un scénario, Nicloux confronte Houellebecq (personnage à la limite de sa propre caricature) avec une autre sorte de grotesque (les gentils truands). Forcément, cela donne lieu à des situations improbables comme ce repas d’engueulade où chacun porte des masques vénitiens…
La force du film consiste au fait de rendre crédible une histoire complètement abracadabrantesque. Aussi adorable que détestable !