Frank

Tragi-comédie autour de la délicate vie d’artiste. ♥♥½

Comme tant d’autres mecs anglais, Jon Burroughs rêve que sa musique lui permette d’échapper à sa vie plate et sans issue de travailleur de bureau. Et comme tant d’autres, sa musique n’a, pour être charitable, rien d’exceptionnel. On ne peut pas en dire de même de Soronprfbs, le curieux groupe que découvre Jon tout juste alors que leur claviériste tente de se suicider par noyade. Jon offre spontanément de le remplacer et se retrouve sur scène le soir même, en bien étrange compagnie – le chanteur, Frank (Michael Fassbender), émerge masqué par une tête en plâtre géante et avec ses compères cool et artistiques, il se lance dans un bruyant désordre qui atteint d’une façon ou d’une autre un moment d’extase musicale, interrompu par un thérémine qui explose. C’est de cette manière percutante que débute l’odyssée tragicomique de Jon dans la bizarrerie, qui le mènera dans les contrées sauvages d’Irlande pour enregistrer un album et finalement à SXSW, la Mecque annuelle de la musique indie au Texas.

Présenté comme un long métrage « rock’n’roll » de Lenny Abrahamson (What Richard Did), Frank est en fait un scénario adapté de l’histoire du coscénariste et journaliste Jon Ronson avec le défunt musicien britannique Frank Sidebottom. Présenté comme le buzz du festival Sundance en début d’année, le film a peut-être marqué à la fois par son accroche marketing (un bonhomme masqué d’une tête géante) voir par sa distribution puisqu’il souffre toutefois de plusieurs défauts.

Le problème majeur de Frank vient tout d’abord de leurs deux personnages principaux : Domhnall Gleeson (About time/Harry Potter) tout d’abord dont le charisme est certes existant, mais très sous-employé, et Michael Fassbender, affublé de cette tête qui le rend complètement absent au niveau des expressions visuelles (Certes, la voix lui restituant une part humaine). Leur duo est quelque-peu fade voire inexistant.

Frank

Certes le personnage de Maggie Gyllenhall vient donner un peu de saveur aux aventures du groupe mais c’est bien peu pour véritablement créer l’empathie nécessaire à l’intérêt du spectateur.

Ajoutez à cela un rythme complètement plat du début à la fin et vous obtiendrez un road-movie qui tient peut-être sur ses jambes…mais qui était très loin de répondre aux attentes qu’il avait pu créer.

On retiendra la présence du jeune français François Civil (Bus Palladium/ Pour le rôle) en bassiste et qui semble adroitement suivre les traces de son compère Pierre Niney avec lequel il œuvre sur la série Casting.


Frank Bande Annonce Trailer 1 (VO HD) par burasu

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