Le 25 février dernier a eu lieu la première mondiale de Bunker. Pour l’occasion, Cinemaniak s’est entretenu avec le coscénariste et coréalisateur du film Olivier Roberge.
Le film raconte l’histoire de deux soldats (Robitaille et Dubreuil) isolés dans un bunker dans le Nord du Québec qui font face à une grave décision. Sans moyen de communiquer avec l’extérieur, ils doivent obéir aux ordres et lancer une riposte nucléaire de grande puissance sur l’URSS alors que la guerre froide est terminée depuis 25 ans…
« La guerre est davantage un prétexte pour parler de ces deux êtres humains dans une situation vraiment particulière. On a entendu dire qu’il y avait eu la même chose que dans notre film en URSS, que la machine de Dr. Strangelove avait réellement existé et que le bunker était encore en activité et gardé par un soldat ! Ce qui nous intéressait, c’était de s’attarder à ce soldat-là et ce qu’il doit vivre. »
« On ne voulait pas faire un film pro ou antiguerre, même si nous avons un peu un passé de militants pacifistes. Le but était vraiment de se mettre dans la peau de ces deux gars-là et de se dire ; comment des êtres humains réagiraient-ils dans une situation de ce genre ? Quelle est l’implication de faire quelque chose qui va à l’encontre de ta conscience? J’ai été très touché par l’histoire du général Roméo Dallaire au Rwanda (NDLR : on y fait référence explicitement dans le film) qui a eu des décisions difficiles à prendre et a dû vivre avec leurs répercussions par la suite. Ça permettait aussi de frapper l’imaginaire plus fort en raison de la résonance très forte du conflit au Québec et dans la francophonie
Même si Olivier est crédité du scénario et Patrick de la réalisation, autant le texte que la caméra ont été un travail de collégialité. « Les crédits au générique relèvent davantage d’un détail technique. Dans les faits, nous sommes les deux coscénaristes et coréalisateurs du film. On connaît les forces et les faiblesses de chacun cependant ; on tombe généralement d’accord assez rapidement et il n’y avait jamais de conflit sur le plateau; par exemple, Patrick avait généralement plus le contrôle du plateau, car sa voix porte plus !
Bunker prendra l’affiche le 7 mars dans les salles de cinéma du Québec !