The Beast of the Southern wild (Les bêtes du Sud sauvage)

L’œuvre naturelle la plus poétique de l’année ♥♥♥♥
Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père.
Brusquement, la nature s’emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d’aurochs.
Avec la montée des eaux, l’irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.
Quelle poésie !
Dès le générique de départ, le ton est donné et le spectateur se retrouve happé dès les premières minutes.
Voici un film aux allures fantastiques dont la caméra évoque fortement le regard d’une petite fille de six ans sur un monde en décomposition totale. Le tout se passe en Louisiane du Sud, mais il pourrait aussi bien se situer en Amérique ou en Afrique sub-saharienne… Le décor, ici personnage principal, est volontairement apocalyptique et semble plutôt intemporel.
Adapté d’une pièce de Lucy Alibar (Juicy and Delicious), Benh Zeitlin signe un premier film co-scénarisé avec l’auteure elle-même. Il profite par ailleurs de l’énorme marée noire causée par l’explosion de la plateforme BP en avril 2010.
Réalisation brillante, musicalité et esthétisme enivrants et surtout un sujet difficile superbement traité et interprété : Une fillette de six ans élevée à la dure par son père qui veut en faire une fille forte et combattante contre le monde actuel qui s’écroule sous ses pieds !
Dans le regard de la petite Wallis se mélangent incompréhension, crainte et amour à la fois, telle une enfant perdue et livrée à elle-même. Mais bien sur, tout ceci n’est que hautement symbolique !
Forcement il y a comme des airs de Terrence Malik dans ce premier film…mais contrairement à ce dernier qui est volontairement allé au delà du réel avec son Tree of Life, « The Beast » joue sur une dualité fantasme/réalisme des plus intéressantes : Le spectateur reste scotché du début à la fin par ce choc visuel : La nature apparaît post-apocalyptique et dominatrice; face à elle, Quvenzhané Wallis campe un personnage central bluffant ; on en vient même à se demander parfois si l’on est ne se situe pas dans une docu-fiction .
Grand prix du Jury à Sundance et Caméra d’or à Cannes cette année, « The Best of the South wild » restera comme un grand film de 2012 !

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