The Normal Heart [Un coeur normal]

The Normal Heart, le 3ème  long métrage de Ryan Murphy, adapté de la pièce éponyme de Larry Kramer, est une véritable réussite. ♥♥♥♥ http://www.cinemaniak.net/wp-includes/js/tinymce/plugins/wordpress/img/trans.gif

Du lot de films qui traitent de l’avènement du Sida (The Longtime Companion, An Early Frost, Angels in America, House of Boys, And the Band play On…), The Normal Heart n’est pas seulement l’une des plus réussites du lot, mais réussi également à apporter quelques choses de nouveau sous le soleil, les divisions au sein même des activistes gay. Il faut dire que la pièce duquel est adapté le scénario est née de l’amertume qu’avait en 1984 Larry Kramer envers les siens. Ned Weeks, le personnage principal, est l’alter-ego de Kramer, les revers et rejets que Weeks subit Kramer les a également vécus.

Weeks est un ancien scénariste d’Hollywood qui a abandonné ses activités lucratives pour poursuivre une carrière de romancier tout en menant une lutte contre le sida et à la conscientisation du problème. Il fondera avec un groupe d’amis la Gay Men’s Health Crisis, un centre d’aide pour les malades du sida et leur famille. Weeks est un radical, plus radical que les membres du conseil d’administration du GMHC, il sera mis de côté pour les siens et son frère coupera le lien.   

The Normal Heart décrit des événements arrivés entre 1981 et 1984, Kramer a écrit sa pièce en 1984. Sa pièce était à l’époque un régalement de compte envers ses compagnons de luttes, ceux qui l’ont mis de côté, ceux qui trouvaient que ses idées étaient trop extremis. L’adapté à l’écran 30 ans plupart à peut-être moins d’impact sur le niveau pamphlétaire, mais reste tout de même un immense témoignage d’une époque.

Voir ces faits aujourd’hui soulève également des questionnements : à savoir s’il y avait eu moins de division dans les rangs, quelque part l’épidémie aurait pu être moindre. Il y a une scène du film qui relate une raconte une soirée qui a eu lieu chez Kramer alias Weeks en 1981, au cours de laquelle la docteure Emma Brookner (inspirée par  Linda Laubenstein) averti un groupe d’homosexuels que le «cancel gay» pourrait formant être transmissible sexuellement et qu’il serait peut-être bien pour un certain temps de prôner l’abstinence.  Évidemment personne ne l’écoute, mais cela interpelle directement le spectateur… Si seulement, ils avaient suivi ses conseils.

C’est justement là que le film est une réussite, Murphy par sa mise en scène, par une attention particulière à certaine scène, réussit à rendre moins fort le coté brûlot et joué sur l’interpellation au spectateur. Celui-ci réussit sentir un peu le sentiment d’impuissance de Weeks face au monde qui évolue autour de lui. On est avec Weeks lorsque Brookner se fait refuser ses fonds pour ses recherches, nous sommes proches de lui quand il visite la Maison-Blanche, la caméra de Murphy entre dans sa bulle d’intimité.

Laurent

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