A masque of madness (Notes on Film 06-B, Monologue 02)

Le grand détournement façon Boris Karloff – ♥♥

Dans ce long métrage expérimental, Boris Karloff incarne environ 170 personnages différents. Ses 50 ans de carrière sont condensés en un film d’horreur schizophrène dans lequel il fait face à des versions de lui-même avec différents masques, à différents âges, de sexes et de races différents.

Qui plus que Boris Karloff symbolise les films hollywoodiens d’horreur et fantastique du début du siècle dernier ? À défaut d’être très novatrice, l’idée de mettre bout à bout les personnages de ce monstre du cinéma est très attrayante, mais elle ne tient pas la longueur et l’on s’ennuie rapidement. On se prend néanmoins au jeu un moment, cherchant à retrouver dans cette impressionnante galerie de personnages de quels films il s’agit. Norbert Pfaffenbichler rend ici hommage à un acteur passé du cinéma muet à la couleur, dont le visage anguleux et sévère convenait parfaitement aux personnages inquiétants, parfois dotés de pouvoirs surnaturels ou maléfiques. Deuxième partie d’un diptyque qu’il consacre aux stars de l’horreur (la précédente, A messenger from the shadows, reprenait les films de Lon Chaney) A masque of madness est un considérable travail de collage, mais il semble hésiter entre oeuvre expérimentale non-narrative et oeuvre originale, ludique et divertissante sur demi-siècle de l’histoire du cinéma. Au final, ni l’une ni l’autre ne sont portées à terme.

Réalisation/montage/production : Norbert Pfaffenbichler, son : Christoph Amann & Norbert Pfaffenbichler, pays : Autriche, durée : 80 min.

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