Fantastique dernière réalisation de Steven Soderberg ♥♥♥♥
Avant Elvis, Elton John et Madonna, il y a eu Liberace : pianiste virtuose, artiste exubérant, bête de scène et des plateaux télévisés. Liberace affectionnait la démesure et cultivait l’excès, sur scène et hors scène. Un jour de l’été 1977, le bel et jeune Scott Thorson pénétra dans sa loge et, malgré la différence d’âge et le milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans.
Qu’est ce qui fait que Behind the Candelabra est une aussi belle réussite ? Très honnêtement ce n’est pas son scénario confiné dans le portrait d’un homme sympathique et drôle. Il convient donc de souligner les choix artistiques de Steven Soderberg qu’on n’avait pas vu aussi inspiré depuis peut-être le premier Ocean : Il réussit grâce à ses idées à placer le spectateur comme ce personnage de Scott interprété par Matt Damon à savoir comme un enfant qui découvre le luxe, le vedettariat et tout l’enrobage qui va avec.
Pour Scott donc comme pour le spectateur, il ne suffit que de se laisser porter dans la grandeur et décadence de la vie de Liberace interprété ici par un Michael Douglas au sommet de son art. S’il n’est pas sans rappeler le Bling Ring de Sofia Copolla (de part cette intrusion que le spectateur peut faire dans un lieu unique et flamboyant), Behind the Candelabra offre une certaine magie grâce à une reconstitution artistique des plus réussie.
Ce qui aurait pu être un biopic de plus devient donc un portrait plein de tendresse d’une relation de couple plutôt inhabituelle où excelle le duo Douglas/Damon. A voir et à revoir !