Alceste à bicyclette/Moliere à Bicyclette

Tout est parti de cette fameuse île, l’île de Ré où Fabrice Luchini possède une maison. Un jour qu’il était venu le rejoindre, Philippe Le Guay comptait lui redonner encore une fois le scénario de son film « les femmes du 6ème étage »…Alors même qu’ils conversaient, le grand acteur français est alors parti en récitation de Molière et plus précisément du personnage d’Alceste que Fabrice rêvait d’interpréter en alternance avec le rôle de Philinte (Le Misanthrope) ♥♥♥♥

Le scénario était tout trouvé. Ni d’une ni deux, une fois fini le tournage du succès « Les Femmes du 6eme étage », le réalisateur reprenait le projet plaçant alors deux acteurs répétant la célèbre pièce de Molière sur l’île de ré.

 

Le cinéaste, qui souhaitait peindre le portrait de l’art dramatique façon « Le mystère Picasso » de Clouzot, avait envie de « proposer au spectateur qui ne connait pas cette chimie de l’art dramatique de venir également dans la cuisine »…une façon pour les spectateurs de se rendre compte de la complexité des acteurs…tantôt capricieux, angoissés, complices mais surtout aux rivalités atroces…

C’est d’ailleurs à ces dernières que le film fait la part belle.

Elles sont admirablement mise en scène ici posant littéralement la question des conséquences de nos actes…

Sur fond de vacances atlantico-italiennes, « Alceste à Bicylcette » est une fausse comédie de retrouvailles de deux grands comédiens…l’un s’étant réfugiés en ermite dans un lieu loin de tout ne côtoyant plus personne et incapable de prendre la moindre décision…l’autre, acteur du petit écran autrefois plutôt bon et souhaitant aujourd’hui se refaire une virginité.

 

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Philippe le Guay, associé à Fabrice Luchini, travaille la nature humaine et l’appréciation d’une société incapable de candeur et de non-perversité.

Aux jeux de pouvoir, un seul gagnant et des retrouvailles qui oscilleront entre la rigolade et la franche engueulade.

Le film ne se complait pas dans le manichéen (sauf pour quelques ressorts comiques) et va chercher beaucoup plus loin que ce qui est seulement dit.

 

Lambert Wilson réussit à mettre son talent au niveau de l’immense acteur qu’est Luchini; ce dernier pourrait d’ailleurs réciter le dictionnaire en allemand qu’il crèverait tout autant l’écran.

Il se dégage de lui une force mêlée d’une tristesse qui en fait un personnage au combien attachant.

Alceste à bicyclette (Molière pour le supposé public québécois ignorant, Merci la Com! ) vous promène dans les contrées de la manipulation.

 

Vers un constat de la vie…tout simplement.

 

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