Il y a quelque chose de viscéral dans le cinéma de Miryam Charles, quelque chose d’intime et de profond que le corps a besoin d’expulser en réponse à la barbarie de l’acte perpétré. C’est tout un voyage qu’elle nous propose, invitant le spectateur à réfléchir sur les notions de deuil et de mémoire. Entre documentaire expérimental et poésie onirique, elle collecte une série de souvenirs, chargés de symboles s’imbriquant à un univers fantasmagorique au grain pixélisé qui s’attarde à redéfinir le réel, du Québec en Haïti, jusqu’aux États-Unis.