Boomerang: Retrouver le passé

L’auteur du Rôle de sa vie (avec Karin Viard et Agnes Jaoui) revient sur grand écran avec une adaptation d’un best-seller de Tatiana De Rosnay ♥♥♥ :

Boomerang : nom masculin, arme de jet capable en tournant sur elle-même de revenir à son point de départ. En revenant avec sa sœur Agathe (Mélanie Laurent sur l’île de Noirmoutier, berceau de leur enfance, Antoine (Laurent Lafitte) ne soupçonnait pas combien le passé, tel un boomerang, se rappellerait à son souvenir. Secrets, non-dits, mensonges : et si toute l’histoire de cette famille était en fait à réécrire ? Face à la disparition mystérieuse de sa mère, un père adepte du silence et une sœur qui ne veut rien voir, une inconnue séduisante (Audrey Dana) va heureusement bousculer la vie d’Antoine.

Souvenez-vous, François Favrat avait réalisé ce très beau Rôle de sa vie il y a de cela plus de dix ans, laissant présager d’une carrière intéressante en tant que cinéaste. Pour son troisième long métrage, il rescénarise un roman à succès de la très prolifique Tatiana De Rosnay « Du point de vue, me concernant, c’est qu’on voudrait tous en avoir fini avec le passé mais que lui n’en a jamais fini avec nous »

Il convoque ensuite celui qu’on voit partout depuis deux ans : Laurent Lafitte aux côtés de Mélanie Laurent (tiens, cela faisait un petit moment) et Audrey Dana (elle-aussi d’ailleurs).

Tournage Boomerang
Tournage Boomerang

Si les romans de Tatiana de Rosnay sont des best-sellers c’est parce qu’ils parlent au plus grand nombre, évoquant bien souvent de légères énigmes sur fond de bon sentiments; de quoi faire pleurer dans les chaumières tout comme ce troisième exercice de Favrat. Il va sans dire qu’il faut juger Boomerang comme un film large public et non une quelconque recherche artistique.

Le réalisateur filme donc ce drame familial sous forme de thriller non sans éviter quelques écueils qu’on oublie heureusement assez vite (légère caricature des personnages du père et de la grand-mère). Il faut avouer que le cadre du passage du Gois apporte son lot d’intrigue : « cette longue route pavée qui apparaît et disparaît au gré de la marée. Ce passage dangereux qu’il faut pourtant traverser pour parvenir à comprendre ce qu’il s’est vraiment passé. »

Boomerang2

Autant d’éléments qui, bien évidemment aident à la crédibilité du film même si l’ensemble devient peut-être un peu prévisible (avec un ou deux évènements téléphonés). En outre, le film n’est pas sans rappeler quelques réalisations assez similaires (Mères et filles par exemple) mais il permet toutefois de passer un bon moment sur cette presqu’île de Noirmoutier

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