Caught Stealing : baseball, crimes et chaton

États-Unis, 2025
★★★1/2

Depuis le début de sa carrière de réalisateur, Darren Aronofsky ne se cantonne pas à un style précis, préférant au contraire varier le genre de ses œuvres. Après le succès de The Whale en 2022, le cinéaste propose maintenant une comédie noire, dans l’esprit des vieux films de crime tels qu’After Hours. Le résultat ne réinvente pas les codes et ne réserve aucune surprise, mais témoigne tout de même de la maîtrise de son metteur en scène.

Hank (Austin Butler) aurait pu être un joueur de baseball professionnel, mais ses espoirs de carrière ont pris fin après un horrible accident de voiture qui le laissera physiquement indemne, mais traumatisé et incapable de poursuivre sa pratique sportive. Maintenant, il travaille comme barman dans une taverne miteuse du New York des années 90, écoulant ses jours dans une routine autodestructrice avec sa copine Yvonne (Zoë Kravitz) et son voisin de palier Russ (Matt Smith).

Alors que Russ doit quitter son appartement pour quelques jours, prétextant une mortalité dans sa famille, Hank a la responsabilité de surveiller les environs, chat inclus. Mais bien vite, d’étranges et dangereux inconnus frapperont à la porte du logement vacant, et Hank comprendra rapidement que son voisin Russ était mêlé à des activités criminelles plus sordides qu’il n’aurait pu le croire. S’en suivra donc une multitude de mésaventures où des personnages plus éclatés les uns que les autres entraîneront Russ dans une escalade d’humour et de violence.

Le scénario de Caught Stealing suit une formule linéaire très simple. Bien qu’on puisse associer Aronofsky à des histoires parfois labyrinthiques où le montage et les effets techniques contribuent à la narrativité de l’ensemble, cette fois-ci, le réalisateur s’efface derrière l’intrigue, laquelle est adaptée d’un roman de Charlie Huston. La mise en scène est compétente, aucun fil ne dépasse, mais il s’agit tout de même du film où le réalisateur se montre le moins audacieux depuis un moment (si on exclut quelques scènes graphiques assez difficiles à regarder).

Caught Stealing nous offre exactement ce qu’il promet : une bonne dose d’humour, des personnages plus grands que nature, une intrigue simple, mais menée avec brio par une équipe et une distribution compétentes. Et soyons honnêtes : c’est toujours satisfaisant d’assister à la descente aux enfers bien involontaire d’un personnage sympathique qui n’a rien demandé, mais qui a tout de même une violence enfouie au cœur de lui (et un bâton de baseball et un chaton à portée de main).

***

Durée : 1h47
Crédit photos : Columbia Pictures

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