Dans cette co-production États-Unis, Cuba, Mexique et Colombie, le réalisateur mexicain, Guillermo Ivàn, réalise son sixième long métrage avec ce drame familial à saveur comique. ♥♥♥
Enfants, Marcelo Quevedo et son frère Carlos ont été séparés lorsque Carlos a quitté Cuba avec sa mère, à la recherche d’une meilleure vie. Marcelo, de son côté, a hérité du poids de prendre soin de son grand-père, en mauvaise santé. La distance n’était pas le seul problème à avoir affecté la vie des deux frères, mais le décès de leur mère, en plein voyage. 23 ans plus tard, Carlos décide de retourner à Cuba pour revoir Marcelo et apprend qu’il est atteint d’une maladie incurable. Malgré cette mauvaise nouvelle, Marcelo et Carlos entreprennent un voyage affectif qui oscille entre l’amour, la joie, la vérité, le ressentiment et le pardon, une sorte de pur et magique « instant cubain » qui bientôt se dissipera pour laisser place à quelque chose de beaucoup plus dramatique et proche de la réalité.
Un portrait cliché de La Havane
De manière légère, le réalisateur mexicain révèle un portrait juste et comique de Cuba : sa pauvreté, sa culture, sa musique, son mode de vie, ses gens, etc. Ce cliché est bouleversé par l’arrivée imprévue d’un étranger (Carlos), un New Yorkais dans l’âme, et de ses habitudes purement américaines dans un monde où tout est contradictoire au sien.
Si l’œuvre s’étire par moment, à cause de certains plans inutilement trop long, il réussit malgré tout à capturer les états d’âmes de ses personnages. On applaudit particulièrement le duo principal Christopher Marquez et Guillermo Ivàn et leur maniement d’une relation fragile entre deux frères qui ont été séparés prématurément.
Un film respectable qui procure drame et humour efficacement avec une approche très conservatrice. Les amateurs de feel good movie seront facilement satisfaits tandis que les puristes seront déçus par cette représentation clichée de Cuba dont le cinéaste mexicain aurait gagné davantage de points et du coup, plus crédible, si ce dernier avait sali ses mains pour montrer la vraie réalité d’un pays en voie de développement.