Après le fantastique Friday Night Lights (et la toute aussi fantastique série-télé tirée du film) et The Kingdom, nous aurions bien voulu croire que Peter Berg fut un réalisateur de grand talent. Malheureuse, Hancock, Battleship et maintenant Lone Survivor nous prouve qu’il a certes, une certaine esthétique visuelle, mais aucun réel sens de la mise en scène. ♥♥
Lone Survivor est un projet que chéri Peter Berg depuis longtemps. En 2007, durant la production de Hancock, il fait la lecture du roman de Marcus Luttrell. En aout 2007, la Universal Pictures achète les droits du roman, cependant la Universal permets à Berg de réaliser le film seulement si ce dernier réalise Battleship, chose que Berg accepte de faire.
Le film nous raconte la malheureuse mission Operation Red Wings. Un commando de quatre soldats a pour mission d’éliminer le chef d’un clan Talibans. Surpris par hasard par des bergers, ils sont traqués dans les montagnes afghanes par les membres de ce clan. Des quatre, un seul survivra.
La scène d’ouverture est splendidement filmé, Berg filme le matin ordinaire des soldats avec les même prouesse, qu’il filmait le quotidien des texans dans Friday Night Lights. Il sait capter les reflets du soleil comme pas un, c’est d’ailleurs ce qui apportait le charme des plans de transitions dans sa formidable série. Berg est un cinéaste du quotidien, du banal, dès qu’il a à filmer l’extraordinaire, il est médiocre. Les plans d’action sont d’un ennui fastidieux, rempli de ralenti inutile.
Si la scène d’ouverture est une réussit, celle qui clôt le pitoyable, nous avons droit à un long et interminable hommage aux soldats disparus, genre de «power point» que nous nous faisons offrir dans certaine funéraille [photos de mariages, les soldats en autres eux, habillé en civil, etc, etc, etc].
À trop vouloir rendre hommage, on finit par faire une hagiographie embarrassante.