Du cinéma indépendant américain pour sublimer la grande actrice qu’est Julianne Moore ♥♥♥
Un jour, Alice Howland, une femme mariée, mère de trois enfants et linguiste émérite, commence à oublier des mots. Lorsqu’elle reçoit un terrible diagnostic d’Alzheimer, les liens qui unissent Alice à sa famille sont ébranlés. Elle s’efforcera de rester connectée avec celle qu’elle a jadis été et avec les gens qu’elle aime.
Richard Glatzer n’est pas véritablement un nouveau venu dans les réalisations indépendantes américaines. Pour preuve, accompagné de son acolyte Wash Westmoreland , son premier long, Echo Park L.A. avait remporté en 2006 les Grand Prix du Jury et du Public à Sundance. Huit ans et quelques autres réalisations plus tard, ils sont tous les deux de retour avec un nouveau projet inspiré d’un roman écrit par Lisa Genova : Still Alice !
De par son handicap (Sclérose latérale amyotrophique), on peut facilement imaginer combien le romain de Genova pu être important au co-réalisateur Glatzer. Aussi, Still Alice est un sujet qui pouvait faire véritablement pleurer dans les chaumières. Pourtant, le long métrage a la réalisation et les ambitions d’un téléfilm : plans peu étudiés, steadycam pour oublier le manque d’intention…et une fuite quasi-systématique du mélo…
Par exemple l’annonce aux enfants de la maladie de leur mère n’est filmée que très partiellement avec quasi-aucun plan sur eux… Difficile dans cette condition de créer une empathie réelle. Sur les trois enfants, deux sont pratiquement rejetés de la narration pour faire une place plus importante au troisième jouée par Kirsten Stewart qui capte autant la lumière que Julianne Moore l’attention. Le film se focalise alors plutôt sur la relation mère-fille… après avoir fait des choix plutôt surprenants.
Fort heureusement, tout ce que mettent Glatzer et Westmoreland dans la bouche de Julianne Moore en ressort comme magnifique… et suffit bien souvent à sauver quelques scènes à la base loin de la perfection.