Secrets de famille et cie. – ♥♥♥½
Beverly Weston, poète alcoolique vit en Oklahoma avec sa femme Violet, souffrant d’un cancer de la bouche ainsi qu’une addiction aux médicaments. En août, après la disparition de Beverly, la famille, dont les liens étaient distendus, se réunit. Les secrets éclatent au grand jour, ne laissant personne à l’abri.
En adaptant la pièce à succès du même nom (son auteur original, Tracy Letts, signe ici le scenario), John Wells propose un huis-clos très original. Sorte de théâtre filmé « grand public » comme on en voit rarement, ce drame intra-familial dévide peu à peu les secrets de famille, dans une montée en tension dramatique implacable. Les rebondissements et les révélations vont bon train et rien ne semble épargner les membres de cette famille. Chaque personnage est un archétype de personnage mais Benedict Cumberbatch – en fils malaimé, maladroit et insécure – et Juliette Lewis – en fille malheureuse s’oubliant dans une vie superficielle – détonnent du reste de la distribution en offrant une performance trop outrancière pour rester crédible. Certaines scènes de ce super 8 émotionnel laissent place à un humour bienvenu ou mélangent habilement drame et comédie. La musique, l’image et le lieu même de l’intrigue, taillés au cordeau, offrent un véritable écrin à Meryl Streep en « méchante et vilaine vieille dame » et à Julia Roberts en femme forte mais intransigeante et aigrie. Les comédiennes portent à elles seules le film et on suit avec attention et appréhension chacune de leur nouvelle confrontation, leur permettant de démontrer une fois de plus l’étendue exceptionnelle de leur talent.
je les trouve tr√®s bien Cumberbatch et Lewis dedans…