Une bien belle suite des « chansons d’amour » avec une thématique très proche, des chansons encore et toujours signées Alex Beaupain et une pléiade d’acteur quasi-identique…. On tient notre Jacques Demy du XXIème siècle !!!
L’HISTOIRE : Du Paris des sixties au Londres des années 2000, Madeleine, puis sa fille Véra vont et viennent autour des hommes qu’elles aiment. Mais toutes les époques ne permettent pas de vivre l’amour avec légèreté. Comment résister au temps qui passe et qui s’attaque à nos sentiments les plus profonds ?
Les références à Demy sont partout….dans les chansons, dans la façon légère de traiter des sujets graves, dans les répliques également (« Il y a toujours eu des filles dans la famille » ) et enfin et surtout dans la présence à l’écran de Catherine Deneuve !
Le film est bien évidement aussi un hommage à la grande actrice française
Elle interprète ici une Madeleine touchante … à la retraite sans doute…et qui tenterait bien une petite aventure conjugale maintenant qu’elle voit 24 h sur 24 son Michel Delpech de mari.
Madeleine jeune, c’est Ludivine Sagnier qui, a vingt ans, adore les chaussures et se prostitue parfois, parce que les Roger Vivier, « ça coûte cher », même en 1960. Elle aura une fille avec un jeune médecin tchèque, Vera qui, une fois adulte sera interprétée par Chiara Mastrioanni.
Dans une belle transition, la fille retrouve sa mère…à la vie comme à l’écran.
Ce qui reste ? C’est le malin plaisir qu’on prend en tant que spectateur, à regarder la grande Catherine et sa fille, Chiara, désormais égérie de Christophe Honoré depuis Les chansons d’amour (et qui lui a donné son plus beau rôle avec son Non ma fille, tu n’iras pas danser).
Évidemment, la tension et la mélancolie du cinéma d’Honoré font le reste…
Le seul petit bémol, c’est que pour montrer quarante années de la vie d’une femme, il faut du temps…et le film s’étire souvent dans la longueur…forcement…
Mais au-delà de cela, l’histoire, sa mise en scène et ses acteurs sont un délice.
Comme si on ne pouvait « désaimer » un amour…le film est une bien belle réussite à classer parmi les majeurs de Christophe Honoré