Draft Day

Un film qui s’adresse d’abord aux amateurs de football, mais où chacun pourra y trouver son compte. ♥♥♥

En tant que plus gros fan de ballon ovale de la plateforme Cinemaniak, j’étais tout naturellement désigné pour aller découvrir la nouvelle offrande de Ivan Reitman : Draft Day. M’attendant à être satisfait par un film sans doute convenu sur un sujet me passionnant, je me suis surpris à être emporté par une histoire très réaliste, bien ficelée, avec des acteurs convaincants et une illustration prenante du milieu de la NFL.

C’est la journée du repêchage dans la NFL et le gérant des Browns de Cleveland doit choisir entre la reconstruction de l’équipe ou le repêchage d’un joueur vedette.

D’entrée de jeu, il convient de mentionner le peu de concessions qui sont faites au niveau du réalisme et des particularités du football. Au risque de perdre le spectateur néophyte, les références aux équipes, aux positions, aux joueurs et au fonctionnement du repêchage sont légions et le spectateur doit suivre. Si on note en parallèle une histoire d’amour et de deuil qui vient élargir la portée du récit initial, on en fait bien peu de cas puisqu’elle s’imbrique de façon assez cohérente dans le récit et permet d’élargir les points de repère pour le novice.

À partir d’un sujet qui pourrait aisément sembler trop spécifique pour être d’intérêt général, on réussit à tirer une histoire fort bien montée. La collaboration de la NFL y est certainement pour quelque chose; son appui au projet étant sans équivoque, notamment avec la présence de Roger Goodell, le commissaire de la ligue, et des caméos de la toujours sympathique équipe du Monday Night Football menée par Chris Berman et Jon Gruden. Leur présence ravira les amateurs alors que les non-initiés n’y verront que du feu tant ceux-ci sont à l’aise à l’écran.

Même si le film perd son rythme par moment, que l’on sent que l’intrigue est mince et que l’on devrait peut-être accommoder le spectateur moins friand du sport, l’intention est là et tirer un film aussi réussi globalement est en soi un exploit. Reitman se permet des coupes et un montage original par moment et laisse le champ libre à Kevin Costner qui n’avait pas été aussi en forme depuis belle lurette. Après Moneyball, voici un autre excellent exemple qui nous montre que le drame sportif saucé à une cure de rajeunissement et de réalisme idiosyncrasique fonctionne à merveille et peut rejoindre un large public. Espérons que certains producteurs prendront des notes…

 

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