Project Almanac

Project Almanac: lorsque Back to the Future rencontre Chronicle ! ♥♥♥

Plutôt surprenant, Project Almanac, premier long métrage de Dean Israelite, produit entre autre par Michael Bay, raconte l’histoire de David (Jonny Weston), un jeune génie qui espère entrer au MIT (Massachusetts Institute of Technology). Voyant sa mère mettre la maison en vente pour payer ses études, décide de tenter une expérience à partir des travaux de son défunt père. Accompagné de sa sœur, qui filme toute l’expérience, et de ses deux seuls amis, il assemble les pièces d’un plan laissé par son père qui se révèle être une machine à voyager dans le temps. Les échecs se multipliant, ils réussissent finalement à la faire fonctionner et jouissent rapidement de ses avantages. Forcément, l’égoïsme de David l’amène à faire des voyages seuls pour conquérir Jessie (la jeune et ravissante Sofia Black-D’Elia) mais il provoque rapidement l’effet papillon, entraînant des répercussions terribles sur ses amis provoquant ainsi des catastrophes comme l’écrasement d’un avion. David devra donc faire le nécessaire pour empêcher ses propres erreurs.

 

Lorsqu’on pense au voyage dans le temps, on pense tout de suite à Back to the Future (1985) de Robert Zemeckis. Film culte pour une génération, ce film avait fait rêver par ses nombreuses possibilités. C’est justement là où nous amène Project Almanac. Le voyage dans le temps, comme la téléportation (The Fly, 1986, David Cronenberg), sont des thématiques fantasmatiques. Qui n’a jamais rêvé de revenir en arrière pour réagir différemment à une situation, pour ajuster une  erreur commise, pour empêcher un accident, etc. Et c’est bien sur ce fantasme universel que joue le film. Créant rapidement un désir chez le spectateur, repoussant l’instant où la machine fonctionne enfin, le film stimule le désir de savoir ce que les personnages feront de ce pouvoir.

 

Forcément, le film est prévisible, la fin aussi (j’aurais souhaité que ça finisse mal!). Les personnages sont des clichés du genre film d’ados; un groupe de geek qui espère sortir avec les filles cool de l’école filmés par une caméra si instable que le spectateur nécessite une bonne dizaine de minutes d’adaptation. Le scénario est très classique avec un objet, souvent magique ou technologique, permet aux personnages d’assouvir leur désir premier, mais constatant les malheurs que cet objet provoque, ils doivent mettre leur égoïsme de côté pour retrouver un équilibre (Back to the Future, Click,  Bruce Nolan,)…etc.

 

Pourtant, malgré toutes les faiblesses de film Hollywoodien, ce long métrage réussit à nous accrocher par ses rares moments cocasses, par son esthétique de caméra amateur qui, au départ agressante, devient rapidement intéressante et par ses effets visuels surprenants, sans qu’ils soient omniprésents.

 

Bref, si vous aimez voir des films proposant une réflexion sociale, allez plutôt voir Felix et Meira de Maxime Giroux. Sinon, Project Almanac est un bon divertissement qui, malgré ses nombreuses erreurs et faiblesse, nous laisse avec une certaine satisfaction.

Auteur: Simon Plante

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